Bonjour à toi chère lectrice !
Et si tu es ici pour la première fois, je te souhaite la bienvenue. 🙂
Oui, même si la problématique touche également de nombreux hommes, je m’adresse majoritairement à des femmes. C’est donc le féminin qui l’emporte !
Je suis ravie de vous retrouver par ici. Comme vous le savez, j’aime particulièrement écrire. C’est donc avec beaucoup de joie que je vous partage ce nouvel article. Alors, c’est parti !
Mon histoire avec l’acné
Lorsque j’écris ces mots, je suis en route vers mes 37 printemps. Et si je parle, encore et toujours d’acné, c’est parce que j’en ai malheureusement moi-même beaucoup souffert.
Je ne vais pas tout vous raconter dans le détail ici parce que je l’ai déjà fait dans de nombreux articles. Mais pour celles qui ne me connaissent pas, mon histoire avec l’acné a commencé dès l’adolescence.
J’ai rapidement été recouverte d’une acné enflammée sur tout le visage. Et puisque tout le monde se sentait démuni devant l’ampleur de la tâche à accomplir, sachant que j’avais déjà testé beaucoup d’antibiotiques, mon médecin généraliste a fini par me prescrire la pilule contraceptive.
Les tests de pilules et la solution de la dernière chance
Ma première pilule a été Diane 35, non pas pour bénéficier d’un contraceptif oral, mais pour tenter de venir à bout de mes boutons que nous pensions être la conséquence du déséquilibre hormonal de l’adolescence. Sans résultats probants, les médecins et gynécologues m’ont fait tester d’autres pilules, comme Cycléane et Trinordiol. J’étais un véritable petit rat de laboratoire.
Faute de trouver une solution durable, mon médecin de famille a fini par me proposer la solution de « la dernière chance », Roaccutane. Et là, magie ! Le duo Trinordiol + Roaccutane, ou plutôt son générique, Curacné Gé, m’a permis de venir à bout de mon acné. Amen !
A dire vrai, j’ai eu une peau lisse, sans boutons, et j’ai pu arrêter de me soucier de l’état de ma peau et de mon apparence pendant plus de 10 ans.
Pourtant, je dois admettre que Curacné Gé a été ma pire expérience médicamenteuse. J’ai eu du cholestérol et ma santé mentale en a pris un sacré coup. Je suis passée par des états qu’on pourrait qualifier de presque « dépressif ».
Je me souviens que je me baladais constamment avec mon tube de vaseline pour tartiner mes lèvres qui se desséchaient, à tel point que je ne voulais presque plus ouvrir la bouche.
J’avais honte de sortir mon pot de vaseline à tout va, en classe, à la terrasse d’un café ou pendant un concert. Imaginez à l’adolescence, le type de blagues franchement pas drôles et douteuses que je devais subir alors que je tentais d’apaiser mes souffrances avec mon tube de vaseline.
J’étais en train de muer comme un serpent, ma peau desquamait et mes muqueuses également. Mais à dire vrai, cette souffrance qui a mis mon corps à rude épreuve, m’a permis de gagner quelques années de répit. Jusqu’au jour où je décida d’arrêter ma pilule contraceptive.
Changement de cap
J’ai continué mon petit bonhomme de chemin sans me soucier de l’état de ma peau. J’ai même transposé mes problèmes de peau sur mon corps qui me complexait beaucoup, lui aussi. Mais, à dire vrai, j’avais d’autres choses à penser parce que j’étais bien occupée dans ma vie. Cela me permettait de faire l’autruche, cela m’allait très bien pendant un temps.
Pendant mes études supérieures, j’ai travaillé en Inde en tant qu’anthropologue, où j’ai passé plusieurs années pour mes recherches. Et pendant que je faisais mes recherches sur la politique et religion hindoue, j’ai eu la chance de rencontrer des grands maîtres du yoga qui m’ont accompagné sur la voie de mon développement et de mon épanouissement personnel.
Je suis ainsi entrée dans une démarche d’une « vie plus saine » et plus naturelle dont je partageais l’expérience sur mon premier blog « Les Petites Biotées ».
Lorsque je décida d’arrêter de parler de cette transition, j’ai créé un autre blog, plus axé spiritualité, appelé « Beautés sacrées », mais cela ne dura pas bien longtemps. De blogueuse beauté, santé et développement personnel, je pris un virage à 180 degrés, celui de l’entreprenariat en fondant « The Good Balance ».
Le passage d’anthropologue à entrepreneure est une bien longue histoire. Entre temps, j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies : enseignante en collège-lycée en Île-de-France et dans l’Hérault, puis professeure de yoga dans les Cévennes gardoises.
J’ai toujours eu une âme d’aventurière que je tiens probablement de mon père. J’en ai d’ailleurs beaucoup souffert parce que mon entourage voyait ce trait de caractère comme un manque d’ancrage et de stabilité. Pourtant, je suis quelqu’un d’extrêmement stable et je ne suis pas une grande preneuse de risques. J’en prends parfois, mais je reste très prudente malgré tout.
J’aime me challenger et j’ai du mal à rester ancrée quelque part pendant plus de 5 ans. Je ne me vois pas vivre au même endroit toute ma vie. J’éprouve en effet le besoin de me nourrir d’expériences différentes pour me stimuler. Un de mes mantra est d’ailleurs le suivant : « nous ne sommes pas des arbres, nous n’avons pas de racines, donc rien ne nous empêche de bouger ailleurs à part nous-même ».
Dans mon cheminement personnel, dans cette exploration des différentes facettes de moi-même, et dans ma volonté de passer au « green » et « healthy », pour apporter le meilleur à mon corps, j’ai donc tout naturellement arrêté la pilule contraceptive. Mon acné est alors revenue environ 6 mois après l’arrêt et ce fut progressivement la descente aux enfers pour moi.
Respecter les besoins de mon corps
Je crois qu’il n’y avait pas un seul jour sans que je scrute mon visage pour voir si je n’avais pas de nouveaux boutons.
Et, dans ma panique, parce que je ne voulais pas que mon acné s’étende à nouveau sur tout mon visage, j’ai tenté des tas de choses tout de seule. Des régimes dits « détox », des compléments alimentaires et de nouvelles routines beauté. J’ai enchaîné tout cela rapidement, et toute seule, sans aucun regard extérieur, ce qui n’était pas une bonne chose parce que j’ai perdu du temps.
Je pensais comprendre tout ce qui n’allait pas chez moi, et je pensais aussi que j’allais aller plus vite que les besoins de mon corps pour sa détoxification.
J’étais impatiente que cela se termine et que je reprenne le contrôle de mes hormones et de mon corps. Excepté qu’on ne peut pas aller plus vite que les besoins de notre corps. Ce fut une des leçons que j’ai pu retenir suite à cette terrible expérience.
Notre corps est une formidable machine qui ne demande qu’à être écoutée.
Pour comprendre le fonctionnement de mon corps, j’ai donc continué à me former à différents outils. J’ai poursuivi la naturopathie, démarrée à Paris, puis l’Ayurvéda, découverte en Inde, à la Banaras Hindu University de Varanasi.
En effet, lorsque je vivais là-bas, j’ai croisé la route d’un formidable Vaidya, un médecin pratiquant l’Ayurvéda. C’est également en Inde que j’ai été initiée à la philosophie du yoga par l’intermédiaire de la tradition textuelle sanskrite. A la suite de cela, j’ai donc tout naturellement entamé une formation de professeur de yoga intégral en France pendant 3 ans. J’ai ensuite enchaîné sur une formation en programmation neurolinguistique, en coaching, à la sophrologie pendant 2 ans, à la psychologie, et j’en passe.
En vérité, j’ai passé une quinzaine années à explorer et étudier tout cela (je continue encore). Et pour me débarrasser de mes problèmes de peau, j’ai dépensé des milliers d’euros en formation professionnelles, en produits « miracles », en produits naturels, en régimes différents, en thérapeutes en tout genre (nutrithérapeute, nutritionnistes, médecins dermatologues, psychothérapeute, acupuncteur, ostéopathe et coach) afin d’essayer de déterminer les causes profondes de mon acné.
Je souffrais d’une acné kystique nodulaire et je savais qu’elle me laisserait des traces indélébiles sur la peau. Il fallait donc que je gère ces bosses douloureuses, mais aussi le fait que j’allais devoir vivre avec des cicatrices sur mon visage. Je devais me débarrasser de cela car c’était la première chose que je voyais le matin dans le miroir le matin au réveil, et c’était la première impression que je laissais aux gens. C’était en effet la première chose que les gens voyaient de moi. Comment m’accepter ainsi, et donc, comment accepter le regard des autres ?
Je me demandais :
« Pourquoi moi » ?
« Qu’est-ce que j’ai bien pu faire dans une autre vie pour devoir souffrir comme ça » ?
« Pourquoi devais-je subir ces souffrances alors que je n’acceptais déjà pas mon corps qui me complexait énormément ? »
« Comment faire le deuil d’une peau lisse, sans imperfections ? »
C’est quand je pris conscience qu’il me fallait apprendre à m’aimer pour ce que j’étais à l’intérieur, non pas ce que je projetais à l’extérieur, que j’entrepris un long voyage au cœur de moi-même. Ce fut ainsi le début du commencement.
Tout au long de mon cheminement et de mes formations professionnelles, je finis par comprendre les différentes causes de mon acné.
Comprendre ces différentes causes fut mon levier de guérison. Cela n’a pas été confortable du tout, j’ai parfois été à la limite de la dépression, mais j’ai fini par m’en débarrasser.
Toute ma vie ne tournait qu’autour de cela. Il me fallait transcender cette souffrance profonde et la transformer en une véritable une force.
J’aurais pu reprendre la scène et chanter à nouveau dans un groupe de rock, j’aurais même pu me consacrer à l’écriture de ce livre que j’aimerais tant écrire ; toutefois, alors que j’étais quelqu’un d’extrêmement introvertie, je me suis étonnamment tournée vers l’accompagnement des personnes ayant de l’acné adulte.
Au départ, j’avoue que j’avais un peu ce complexe du sauveur, j’avais envie de « sauver » tout le monde au détriment de ma santé. Puis, peu à peu, j’acquis de l’expérience et je réussis à prendre la distance nécessaire pour accompagner ces femmes le plus justement possible, sans y mettre trop d’affect à cause de mon vécu. Qu’on le veuille ou non, admettons qu’il est difficile de ne pas mettre d’émotions dans un accompagnement, surtout lorsqu’on a vécu la souffrance que l’autre vit à sa manière. Nous sommes tous les miroirs des uns et des autres.
Etre actrice de sa guérison
Au fil de mon cheminement, j’ai pris quelques « claques » en observant les autres lutter avec leurs problèmes de peau et qui refusaient de faire un véritable travail sur eux. J’ai fini par accepter que je ne pouvais pas sauver tout le monde. Une personne voulant vraiment s’en sortir, doit le vouloir de toute ses forces.
Cela avait été mon cas. Au départ, j’étais à bout de souffle, je n’avais clairement pas l’énergie pour me battre donc je ressassais et je me complaisais dans ma souffrance. C’était probablement une manière d’être vue et entendue, je pense. Pourtant, je ne voulais pas qu’on me regarde et qu’on me parle de ma peau. Certes, c’est très paradoxal et difficilement compréhensible. Et puis il y a eu ce moment où mon état d’esprit à littéralement changé. Impossible de dire aujourd’hui ce qu’il s’est véritablement passé. Peut-être que la douleur à été si intense que je ne pouvais plus rester dans cet état ? Je ne sais plus.
Ces dernières années, j’ai pu accompagner un panel de femmes souffrant d’acné. J’ai pu comprendre les erreurs qu’elles commettaient et les différentes problématiques de chacune. J’ai même pu comprendre pourquoi mes collègues et confrères n’arrivaient pas à les aider sur le long terme.
J’ai également compris comment m’adapter à leurs résistances et à leurs mécanismes de défense. J’ai pu observer les difficultés qu’elles pouvaient rencontrer pour se libérer définitivement de leur acné qui est une véritable barrière et un moyen de les protéger du monde. Si cela vous intéresse, j’ai longuement abordé le lien entre la peau et la psychologie. N’hésitez pas à aller lire cet article ou écouter l’épisode de podcast ici. Parce que vous ne le savez peut-être pas si vous ne me connaissez pas, mais mon acné n’était pas liée à mes cosmétiques ou à mon alimentation.
Mon acné était la résultante d’une fatigue morale, d’un mal-être et d’une anxiété profonde que je ne voulais pas accepter.
Structure de la peau, ses cycles et ses rôles fonctionnels
La peau est un organe vital. Elle n’est pas remplaçable. La perte de la peau, comme chez les grands brûlés conduit directement à la mort.
Notre peau est également un écosystème complexe dont chaque centimètre carré est peuplé de millions de micro-organismes : des bactéries, des champignons, des virus et des parasites.
Fonctions de la peau
Notre peau est un organe fantastique aux multiples fonctions. C’est d’abord un organe immunitaire puisqu’elle est composée de nombreuses cellules immunitaires appelées macrophages, mastocytes ou encore lymphocytes.
La peau nous sert à nous protéger des agents pathogènes et des allergènes présents dans notre environnement. Elle a même la capacité de détruire les organismes ou les composés chimiques.
Malheureusement, elle a parfois des réponses inadaptées qui conduisent à des pathologies comme les dermatoses inflammatoires : l’eczéma, le psoriasis, la pelade ou, ce qui nous intéresse particulièrement ici, l’acné.
Notre peau nous permet également de maintenir une bonne température corporelle en informant l’organisme qui va s’adapter en conséquence.
C’est une zone de contrôle, un organe de communication avec le monde extérieur grâce au sens du toucher qui nous permet d’être sensible à la température, à la douleur, aux sensations agréables en informant directement notre cerveau.
Notons d’ailleurs que nous pouvons vivre sans nos autres sens, l’ouïe, l’odorat, la vue et le goût, sans aucune répercussion sur notre corps. En revanche, nous ne pouvons pas vivre normalement sans le sens du toucher. De nombreuses études ont en effet montré que ce dysfonctionnement conduisait à des problématiques d’ordre psychologiques. Cela confirme à quel point cet organe est vital et qu’il est intimement relié à notre cerveau.
Notre peau permet également la synthèse de certaines hormones comme la mélatonine et la vitamine D. Si nous sommes carencées, c’est notre mental qui s’en trouvera directement atteint. C’est d’ailleurs ce qu’on observe au moment de l’automne. Lorsque notre peau ne peut plus synthétiser autant de vitamine D que l’été, nous subissons la fameuse dépression saisonnière. Là encore, je crois que vous êtes d’accord pour voir le lien direct entre notre peau et notre cerveau.
Notre peau a également une fonction d’auto-réparation ; ce qui n’est pas le cas de tous nos organes hormis notre foie et notre paroi intestinale qui ont aussi la possibilité de se régénérer. Notre peau se renouvelle en permanence. Ceci est un véritable cadeau. C’est la raison pour laquelle, il faut en prendre grand soin et lui apporter tout ce dont elle a besoin pour qu’elle puisse se renouveler et effectuer ce que j’appelle « l’érosion cutanée ». J’aurai l’occasion d’en reparler plus bas.
Enfin, la peau a également une fonction d’autoprotection en empêchant l’eau du corps de s’évaporer.
Notre peau est d’autant plus complexe parce que c’est un organe dynamique, très actif et en relation directe avec les autres organes, ou les autres systèmes du corps, via notre système sanguin et lymphatique.
La peau se nourrie d’ailleurs par ces mêmes voies, soit depuis l’intérieur, non pas depuis l’extérieur ! Il est donc impossible de nourrir sa peau depuis l’extérieur.
Si vous ne me connaissez pas encore, je crois avoir fait sauter pour vous une première croyance sur la peau. 🙂
Structure de la peau
La peau est composée de trois parties.
1) L’épiderme
Il s’agit de la partie visible et supérieure de la peau qui comprend des bactéries.
2) Le derme
C’est le tissu de soutien de l’épiderme qui est composé de collagène. On trouve dans le derme des terminaisons nerveuses qui inclus le sens du toucher.
On y trouve des nerfs sensitifs, mais aussi les nerfs du système nerveux autonome qui est la partie du système nerveux reliée directement aux organes internes, aux vaisseaux sanguins, à l’estomac, aux intestins, au foie, aux reins, à la vessie, aux organes génitaux, aux poumons, aux pupilles, au cœur, ainsi qu’aux glandes sudoripares, salivaires et digestives.
Oui, notre peau est reliée à tout cela via notre système nerveux.
C’est dans le derme que nous trouvons les glandes sébacées qui produisent le sébum, les poils, et les glandes sudoripares qui fabriquent la sueur.
3) L’hypoderme
C’est la dernière couche de la peau, la plus profonde et la plus épaisse. L’hypoderme contient des vaisseaux sanguins et des canaux lymphatiques qui doivent traverser l’hypoderme pour rejoindre le derme.
Lorsque nous avons une infection, certaines bactéries vont proliférer dans la deuxième couche de notre peau, dans le derme, ainsi que dans la première couche, dans l’épiderme, grâce aux ganglions lymphatiques qui nous permettent de lutter contre la prolifération des bactéries néfastes.
Comme je l’expliquais précédemment, la peau est un organe protecteur contre les agents pathogènes et les allergènes présents dans notre environnement. Toutefois, elle peut avoir parfois des réponses inadaptées qui conduisent à des pathologies comme les dermatoses inflammatoires, soit l’acné.
Cela me mène donc tout naturellement à vous expliquer le processus physiologique qui entraîne de l’acné.
L’acné : une pathologie de peau très commune
L’acné est un phénomène mondial, c’est le « mal » de notre temps. D’ailleurs, le port du masque a accentué ce problème. Vous avez d’ailleurs peut-être entendu parler du nouveau nom, le « masacné ».
D’après une étude réalisée en 2016, selon la société française de dermatologie, il y aurait 3,3 millions de personnes de plus de 15 ans qui souffriraient d’acné. Jusque là, rien de bien surprenant me direz-vous.
Seulement, le Journal of American Academy of Dermatology indique que 54% des femmes âgées de 25 ans et plus souffrent également d’acné.
« L’acné de l’adulte augmente énormément, 40 % des trentenaires et des jeunes quadragénaires surtout des femmes en ont », alerte Nina Roos, docteure spécialisée en dermatologie.
Là, cela commence à faire peur, n’est-ce pas ?
Oui, l’acné ne touche pas uniquement les adolescents. L’International Dermal Institute constate d’ailleurs que 40% à 55% de la population adulte âgée de 20 à 40 ans souffre d’acné légère et d’une peau à tendance grasse. Croyez-moi sur parole, il n’y a pas que la génétique impliquée dans cette pathologie. La preuve, c’est que, ni mes parents, ni mon frère, ni ma sœur n’ont eu d’acné. Je fus la seule de ma famille à en souffrir.
« Normaliser » l’acné
Heureusement, on parle de plus en plus des problèmes d’acné adulte. Cela vient du mouvement américain « body positive ». Les peaux à problèmes ont trouvé leur place sur les réseaux sociaux, ce qui est une très bonne chose, surtout dans une société qui prône les peaux photoshopées.
Toutefois, je crois qu’il ne faut surtout pas « normaliser » ce problème. Il n’est en effet pas normal d’avoir de l’acné. Il ne s’agit pas d’une fatalité. Ce n’est pas parce que des millions de personnes en souffrent qu’il est normal d’avoir de l’acné.
Si vous me connaissez, vous savez probablement que je ne fais pas partie des manichéens. Pour moi, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Il existe des nuances, et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que mon entreprise s’appelle The Good Balance, « le juste équilibre ».
Normaliser l’acné est à double tranchant. C’est à la fois une très bonne et une mauvaise chose. En effet, cette normalisation peut conduire une personne à se complaire dans sa situation. Certes, elle se sent moins seule. Toutefois, elle ne permet pas toujours à une personne de réfléchir en profondeur sur la ou les causes de son acné. Je crois qu’une personne ne doit pas se dire que c’est quelque chose de normal car cela n’est pas le cas.
Normaliser l’acné ne doit donc pas empêcher quelqu’un de comprendre ses dysfonctionnements internes qui entraînent ses problèmes de peau.
C’est une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais voulu me montrer à mes lectrices lorsque j’écrivais sur mes blogs. Je voulais simplement me délester de quelques poids, mais surtout aider les autres à s’autonomiser, à ne pas ressasser leur problème, et à mieux se comprendre à travers mon expérience.
Je ne me montrais pas parce que je ne voulais pas qu’on me plaigne, ou qu’on me dise que j’étais belle pour me rassurer alors que je ne le pensais pas moi-même. Je savais que cela ne me ferait pas avancer dans la bonne direction. Je savais que l’élan guérisseur devait venir du plus profond de moi-même, non pas de l’attention que m’accorderaient les autres. Cela n’aurait faire que nourrir mon égo.
Nous avons tous besoin de reconnaissance. Toutefois, je crois qu’il est indispensable que ce besoin inhérent à tout être humain ne devienne pas le moteur de nos accomplissements personnels.
J’ai donc préféré attendre de ne plus avoir d’acné pour me montrer face à mes lectrices. J’ai attendu de me former et d’être expérimentée. Et c’est à ce moment-là que j’ai pris la décision d’aider les femmes à trouver les causes qui les conduiront à se débarrasser de acné.
L’acné n’est pas une maladie
L’approche dite « naturelle » est quelque peu différente de celle des médecins et dermatologues qui considèrent que l’acné est un problème qui démarre et se termine au niveau de la peau. Quoi que, de moins en moins d’ailleurs. Certains médecins ont maintenant une approche plus « globale » de la peau. Le seul « hic », c’est qu’ils n’ont pas le temps de s’attarder sur leurs patients. C’est là où j’interviens justement, je prends la suite !
N’oublions pas que les médecins sont des spécialistes de la maladie. Leur rôle n’est pas de trouver les causes de cette dernière, mais de la soigner. Et un médecin aura seulement vingt minutes pour poser un diagnostic et donner un traitement qui viendra à bout de cette maladie. Ne lui jetons donc pas la pierre, ce qu’il fait ne part pas d’une mauvaise intention. C’est simplement la manière dont il est formé qui le pousse à agir ainsi. Et, selon les trajectoires de vie, il peut faire le choix de pratiquer différemment ou pas.
J’ai moi-même été très en colère de ne pas avoir été prise au sérieux par mon médecin généraliste, mais je comprends maintenant pourquoi il fonctionnait ainsi. Et parce que les médecins voient l’acné comme un problème de peau, c’est la raison pour laquelle ils prescrivent des crèmes corrosives qui déteignent vos taies oreillers ou vous décapent la peau.
Ils prescrivent également des antibiotiques pour tenter de venir à bout des bactéries potentielles (sauf que les antibiotiques tuent toutes les bactéries : le bonnes comme les mauvaises!).
Malheureusement, la prolifération bactérienne n’est pas la cause de l’acné adulte. C’est la perte de diversité du microbiote cutané (qui se nourrit depuis l’intérieur) qui créé la prolifération bactérienne. La nuance très subtile est ici. Mais ce sont seulement de récentes études scientifiques qui ont démontré cela.
Je vous ai expliqué précédemment que la peau est un écosystème complexe qui a besoin de toutes ses bactéries pour fonctionner convenablement et interagir avec les autres systèmes du corps.
Lorsqu’ils n’arrivent pas à bout de ces fameuses « bactéries », les médecins prescrivent alors le fameux Roaccutane. Ce médicament est formulé à partir d’isotrétinoïne, une substance active qui a pour but de réduire au maximum les glandes sébacées afin qu’elles ne produisent plus de sébum. Le problème, c’est que notre peau a besoin de sébum pour sa fonction protectrice contre les agents pathogènes extérieurs.
La vraie question à se poser
Normalement, lorsque tout fonctionne correctement, le sébum s’évacue naturellement par l’ouverture du pore à la surface de la peau, il lui apporte ainsi une lubrification naturelle qui maintient la peau souple et qui la protège.
En réalité, lorsque nous avons de l’acné adulte, il faut s’intéresser d’abord à ses glandes sébacées qui fabriquent le sébum.
La véritable question que tout le monde devrait se poser est donc :
Pourquoi je produis trop de sébum ?
ou
Quelle(s) est / sont donc la / les raison(s) qui entraînent une surstimulation de mes glandes sébacées ?
Les cellules cutanées
Lorsque nous avons de l’acné, puisque nous produisons trop de sébum, cela crée un bouchon au niveau de la surface de notre peau.
Ce bouchon est donc un mélange de nos cellules mortes (ou déshydratées) avec le sébum. Ce bouchon empêche l’érosion cutanée naturelle et c’est ainsi un nid à bactéries.
A l’origine, ces cellules mortes sont normales. Elles naissent à la base de l’épiderme où elles sont hydratées, et lorsqu’elles migrent vers la surface de la peau, elles se déshydratent et se détachent toute seule. C’est ce qu’on appelle donc la fameuse érosion cutanée. Il s’agit d’un renouvellement cyclique et permanent de la peau. Elle est en effet un organe vivant et c’est sa manière à elle de se régénérer.
Il s’ajoute alors une autre problématique après celle de l’excès de sébum (pourquoi je produis trop de sébum ?) :
=> Pourquoi mes cellules mortes ne se détachent-elles pas correctement à la surface de ma peau ?
J’aborderai ce point dans un prochain article. Il est en effet plus « simple » de régler cette problématique contrairement à celle de l’excès de sébum qui est multifactorielle et plus complexe.
Puisqu’un bouchon s’est formé à la surface de la peau mélangeant ainsi sébum et cellules mortes, un bouton enflammé s’est donc formé.
Cette inflammation est la composante principale de l’acné. C’est d’ailleurs ce que confirme le Docteur Dendy Engelman :
« L’acné est une réaction inflammatoire, qui peut être hormonale dans le cas de l’acné kystique, et qui prend la forme de pores obstrués remplis de sébum, de cellules mortes, et d’autres débris ».
Les différents types d’acné
Toutes les acnés ne sont évidemment pas enflammées. Les acnés les plus fréquentes sont les suivantes :
1. L’acné rétentionnelle : la peau est luisante, les pores de la peau sont dilatés remplis de points noirs (comédons) et de points blancs (microkystes). L’acné rétentionnelle n’est pas une acné enflammée.
2. L’acné inflammatoire : la peau est plus ou moins grasses, parfois déshydratée et comporte des boutons rouges, gonflés, parfois douloureux qui sont enflammés.
3. L’acné kystique : il s’agit de boutons inflammatoires qui ont mal été traités (au naturel ou de façon conventionnelle). C’est une acné profonde et inflammatoire. C’est la plus difficile à gérer. J’ai moi-même souffert de celle-ci.
Vous trouverez probablement ailleurs différents types de noms pour parler d’acné.
L’acné rosacée, par exemple, fait partie de la 2ème catégorie. C’est une acné enflammée et qui possède certaines spécificités. J’en ai parlé dans ce podcast. Malheureusement, il est possible de souffrir à la fois d’une acné rosacée et d’une acné kystique. Voire même carrément des 3 catégories.
Vous entendrez également peut-être parler d’acné « conglomata » pour parler d’une acné dite « hormonale ». C’est l’acné la plus sévère qui entre dans les catégories 2 et 3.
Lorsque vous entendez également parler d’acné « vulgaris », ou « vulgaire » c’est encore un terme complexe pour parler d’une acné enflammée. Mais les experts dissocient l’acné vulgaire de l’acné conglomata parce que cette dernière est plus complexe à résoudre.
Honnêtement, tout cela ne veut pas dire grand chose. Toute acné est hormonale, que ce soit celle de l’adolescence ou celle de l’adulte. Si vos boutons sont rouges et gonflés (voir même chauds et douloureux), c’est qu’il y a une inflammation. Et une inflammation est en effet la résultante d’un ou de plusieurs déséquilibres internes (et externes).
L’inflammation : la véritable caractéristique d’une acné adulte
L’inflammation est une réaction du système immunitaire. C’est une réponse normale de l’organisme (c’est un système d’alarme du corps) face à une agression intérieure ou extérieure.
Lorsque quelque chose ne va pas, notre corps déclenche cette réaction inflammatoire à l’intérieur et à l’extérieur du corps.
Il existe différents types d’inflammation plus ou moins aiguë. Quand l’inflammation est aiguë, elle se caractérise par des rougeurs, des œdèmes (des gonflements), des douleurs et des sensations de chaleurs.
En réalité, il faut savoir que l’inflammation est un processus d’aide pour le corps. En effet, ce dernier va produire des globules blancs et d’autres substances comme différentes enzymes qui vont attirer d’autres cellules de notre système immunitaire dans le sang, dans certains tissus, etc.
Il arrive parfois que notre système immunitaire déclenche une réaction inflammatoire de manière inappropriée. Le corps compense alors en attaquant ses propres tissus sains, il agit comme s’ils étaient infectés ou anormaux. C’est d’ailleurs le cas des maladies auto-immunes. Et en fonction de notre physiologie, de notre génétique, on va déclarer cette pathologie plutôt qu’une autre. Certains vont déclarer des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaque ou Crohn. De nombreuses personnes souffrant de maladies auto-immunes ont d’ailleurs de l’acné.
Mesurer l’inflammation chronique
Lorsqu’on vit avec une inflammation chronique, il est possible de faire un dosage sanguin en recherchant la CRP US. Il s’agit de la CRP ultrasensible.
Comme la CRP classique, il s’agit d’un témoin de l’inflammation. Dans le cadre de l’acné, les niveaux de CRP pourraient être élevés seulement si la quantité d’inflammation locale est suffisamment élevée. En effet, si vous ne souffrez que de « quelques boutons », vous ne pourrez pas constater une CRP élevée dans le sang (et pourtant, l’inflammation est belle et bien là). C’est la raison pour laquelle les médecins ne s’attardent pas sur l’inflammation de l’acné.
Les études scientifiques en dermatologie tendent à démontrer si des tests salivaires pourraient être des outils plus fiables pour évaluer la présences des cytokines (molécules sécrétées par un grand nombre de cellules lymphocytes : globules blancs intervenant dans l’immunité cellulaire) et les macrophages (cellules de défense de l’organisme chargées d’absorber des particules étrangères), et d’autres niveaux de marqueurs inflammatoires dans l’acné.
Si vous souhaitez vous débarrasser définitivement de votre acné adulte, rechercher une inflammation dans le sang ne sera probablement pas d’une grande aide. L’indispensable est, selon moi, de faire une recherche à la loupe de tout ce qui peut provoquer cette réaction inflammatoire dans le corps. Cela veut ainsi dire que, oui, l’acné enflammée n’est jamais le seul symptôme de notre corps puisqu’elle n’est pas une maladie, mais une réponse inflammatoire.
L’acné n’est donc pas une maladie, c’est une réponse inflammatoire.
Dans notre malheur, lorsque nous souffrons d’acné, nous pouvons donc y voir deux choses positives (même si, je suis d’accord, c’est très dur à vivre) :
- On la voit, contrairement aux maux silencieux tels que les maladies auto-immunes et tout ce que nous ne parvenons pas encore à déceler dans les analyses de sang.
- Il est possible de traiter de façon saine des marqueurs inflammatoires qu’on peut alors voir progressivement diminuer et qu’on peut tout à fait gérer.
Posez-vous donc les questions suivantes :
Quel type d’acné avez-vous ? Est-elle enflammée (boutons rouges, gonflés, parfois chauds et douloureux) ?
Si oui, quels sont les autres symptômes de votre corps ?
Plus nous avons de l’acné, plus elle est enflammée, plus notre niveau de toxicité dans le corps est important, plus la réponse inflammatoire est grande.
Il est donc très important de faire le lien avec d’autres symptômes dans votre corps (par exemple : un syndrome prémenstruel intense, une fragilité intestinale, des sinusites à répétition, un problème à la thyroïde, d’autres problèmes de peau comme l’eczéma, le psoriasis, etc.).
Ainsi, pour abaisser ce niveau de toxicité, il est indispensable de travailler à l’intérieur de nous-même. Il faudra assainir votre corps en limitant tout ce qui peut être toxique pour ce dernier selon vos déséquilibres. Et pour ajuster votre hygiène de vie, il vous faudra savoir exactement quelles sont vos propres déséquilibres internes. C’est une investigation qui demande quelques mois et qui doit respecter un processus méthodique.
C’est exactement ce que j’ai mis au point dans mon programme en ligne et coaching de groupe A Fleur de Peau, à destination des femmes anxieuses qui souffrent d’acné adulte récalcitrante.
Les objectifs de ce programme sont les suivants :
- Déterminer les causes profondes de votre acné en procédant à un solide travail sur votre hygiène de vie. Nous passons en revue tous les possibles déséquilibres métaboliques de votre organisme semaine après semaine.
- Après avoir déterminé et corrigé tous les déséquilibres de votre corps qui ont un impact sur votre peau, vous adaptez une hygiène de vie à votre physiologie.
- Gestion de votre anxiété et vos émotions. En suivant un processus rigoureux de la thérapie psychocorporelle, vous pratiquez des exercices toutes les semaines afin de mieux comprendre vos mécanismes cognitifs que vous allez progressivement corriger pour mieux vous adapter à toutes les situations désagréables de votre vie. Grâce à ce travail profond, vous allez apaiser et équilibrer votre système nerveux et hormonal pour avoir un véritable impact sur votre peau (et sur le long terme).
Durant 6 mois, semaine après semaine, vous allez mettre en place de nombreuses nouvelles habitudes pour travailler à la fois sur :
- votre hygiène de vie (pour votre régulation hormonale)
- Préparation à une détoxification du foie en travaillant sur tous les organes cibles.
- sur votre anxiété (gestion des stress, gestion des émotions, travail sur la confiance en soi) via :
- la stimulation du nerf vagal
- la neuroplasticité
Le programme que j’ai mis au point est unique en France. Vous bénéficierez également d’un coaching de groupe. Tous les 15 jours, nous nous retrouverons en live sur Zoom pour échanger ensemble, et pour faire le point tout au long de ces 6 mois.
6 mois pour apprendre à mieux vous connaître, 6 mois pour mettre en place des changements sur le long terme, vous transformer de l’intérieur et changer de peau !
Durant ces 6 mois, vous avez également accès à un groupe privé où vous pourrez me poser toutes vos questions et venir déposer ce que vous avez besoin de partager dans un espace bienveillant.
Si vous souhaitez être informées de la réouverture des portes du programme, inscrivez-vous ici.
En vous inscrivant à ma lettre digitale que j’appelle « mon billet d’humeur », vous recevrez toutes mes informations, mes partages personnels et mes astuces à raison de deux fois par mois.
J’espère que la lecture de cet article vous aura permis quelques prises de conscience. J’espère avoir pu vous offrir quelques clés pour votre guérison.
Prenez bien soin de vous.
Alexandra