A fleur de peau, comprendre les causes profondes de son acné adulte

Hello hello!

Je suis ravie de te partager mon nouvel article ! J’y aborde mon point de vue sur : l’hypersensibilité, la gestion des émotions et le triturage des boutons chez l’adulte. Je parle précisément de mon approche psychologique et psychosomatique de l’acné.

Bonne lecture! 🙂

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Médecine classique et acné

Comme je l’ai expliqué dans mon dernier article, le cerveau et la peau sont en lien permanent. Je constate de ma propre expérience et de celles des personnes que j’ai accompagnées ces dernières années que lorsque nous avons de l’acné, nous n’éprouvons pas beaucoup (parfois plus du tout) de plaisir dans plusieurs sphères de notre vie.

En toute logique, il arrive fréquemment que nous perdions totalement confiance en nous-même parce que nous avons des difficultés à nous regarder dans le miroir. Nous finissions même par ne plus rien apprécier dans notre vie tellement cela nous obsède.

Cette pente glissante, ce cercle vicieux, est pour nombre de personnes touchées par les problèmes de peau, la descente aux enfers qui conduit malheureusement à des dépressions souvent insoupçonnées.

J’ai en effet rencontré de nombreuses personnes en dépression à cause de leur acné mais qui n’en avait pas conscience. En réalité, elles n’ont pas été diagnostiquées puisque les problèmes de peau ne sont souvent pas pris autant au sérieux qu’une maladie ou un deuil, pour ne citer que deux exemples.

Ces personnes m’ont souvent rapportées qu’elles étaient suivies par des médecins généralistes qui tentaient de les rassurer maladroitement en leur rétorquant : « non, mais ça va, ce ne sont que quelques boutons, cela ne devrait pas vous mettre dans un état pareil, ne vous inquiétez pas, il y a bien plus grave ». Allez hop, quelques crèmes corrosives, un petit coup d’antibiotiques ou de Roaccutane et ça va passer. Manque de pot, cela ne fonctionne pas pour la majorité. Etonnant n’est-ce pas ? Et bien non en réalité, et je vais vous expliquer davantage pourquoi.

Cette expérience m’est très familière. J’étais en effet suivie par un médecin généraliste dans le 20ème arrondissement de Paris que j’appréciais beaucoup, mais qui m’avait dit approximativement la même chose.

A dire vrai, nous ne pouvons pas forcément en tenir rigueur à un médecin généraliste. Ce dernier n’est pas un psychologue, il voit des tas de personnes par jour et il n’a pas (ou ne prend pas) le temps de chercher la cause d’un symptôme. Même si cela change progressivement avec les médecins fraîchement diplômés qui sont de plus en plus ouverts aux médecines alternatives et préventives. A moins de voir un médecin non conventionné qui prend le temps de s’attarder sur votre cas, il y a peu de chances que vous en trouviez un conventionné qui fasse de même. Et puisqu’un médecin généraliste n’est en effet pas psy, il ne fera donc pas forcément de lien avec le fait que souffrir d’acné sur le visage est une atteinte narcissique.

Photographe : Luis Aquino

L’acné, une atteinte narcissique grave

Le médecin s’en tiendra à régler un problème qu’il considère comme démarrant et se terminant au niveau de la peau. Les médecines alternatives et préventives voient quant à elles l’acné comme la réponse à un enchaînement de facteurs endogènes qui provoquent une inflammation. L’acné est donc pour nous un phénomène inflammatoire et n’est en rien une maladie.

En tant que professionnelle du milieu des médecines dites « douces », « alternatives » et préventives, mon rôle est ainsi de trouver la ou les causes de l’inflammation interne et de l’apaiser afin de retrouver un équilibre physique (l’élan réparateur du corps, la fameuse homéostasie).

Au-delà de la gestion de l’hygiène de vie qui doit être adaptée au cas par cas, il s’agira aussi de renforcer un mental plus positif et de gérer au mieux l’émotionnel afin d’avoir un véritable impact sur le système nerveux et de rétablir l’équilibre du système hormonal.

En vue de retrouver cet équilibre du corps dans sa globalité, je me suis longuement formée pour pouvoir travailler de façon holistique en ayant un impact sur tous les systèmes du corps : respiratoire, nerveux, endocrinien, digestif, etc. En effet, il est selon moi le seul et unique moyen de retrouver cet équilibre corps-mental-émotions si salvateur… The Good Balance mes chers amis… 😉

La partie la plus complexe à gérer, celle qui me fait littéralement vibrer, est liée au mental et à l’émotionnel (de toute manière, l’un ne va pas sans l’autre), j’aimerais donc continuer à vous en parler davantage aujourd’hui. Et si nous nous intéressions donc à cette fameuse atteinte narcissique qu’est l’acné ?

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En psychanalyse, on parle de blessure narcissique pour désigner les atteintes du narcissisme, soit les altérations du sentiment d’amour et d’estime de soi-même pour une personne.

Parlons vrai, il y a très peu de personnes avec des boutons sur le visage qui se donnent de l’amour. Certaines essaient d’être bienveillantes envers elles-mêmes, mais apprendre ou réapprendre à s’aimer est loin d’être une tâche aisée pour ces dernières.

La plupart des acnéiques ne peuvent plus se regarder dans un miroir et les injonctions à la beauté des réseaux sociaux qui prennent souvent une grande place dans notre vie n’arrangent absolument rien à ce problème. C’est également le cas avec les injonctions à l’amour de soi « aimez-vous, donnez-vous de l’amour et cela va changer votre vie, votre rapport à vous-même et aux autres ». Certes, mais c’est loin d’être simple, personne n’a LA vérité absolue, et si c’était le cas, il n’y aurait pas tant de thérapeutes et d’outils différents sur le marché.

Je crois que nous pouvons aisément comprendre où se situe la blessure narcissique pour quelqu’un qui a de l’acné. Quand notre image est impactée, notamment le visage (difficile à cacher), le rapport à soi-même est difficile à gérer, et par extension, le rapport aux autres est donc tout aussi compliqué.

Photographe : Roghi Arabpour

Par exemple, quand Micheline ou Jean-Jacques sont toujours en train de vous faire des remarques sur votre physique : « Olala mais comment cela se fait que tu as autant de boutons ? », ou, à l’inverse : « Oh mais ne t’inquiète pas ! C’est rien ces quelques boutons, ça va passer ».

Heu oui, sauf que c’est quelque chose qui obsède les acnéiques, il n’est donc carrément pas subtil de leur parler de cela, même en essayant d’être sympathique pour les rassurer (je vous le dis direct : évitez le sujet vous éviterez les boulettes).

Et si vous ne comprenez pas pourquoi un/une acnéique vous en veut alors que vous essayez d’être sympa en faisant mine de s’inquiéter pour lui/elle, posez-vous la question suivante : pourquoi lui en parlez-vous alors qu’il ou elle ne vous a rien demandé ? Inversons les rôles, apprécieriez-vous si quelqu’un vous faisait une remarque sur votre physique du genre : « tu as pris du poids, tout va bien pour toi en ce moment ? », ou « tu as mauvaise mine, tu te reposes un peu ? », « ton coiffeur t’a loupé, mais bon, cela n’est pas grave, les cheveux ça repousse ». Quand on touche au physique de quelqu’un, qu’il soit complexé ou non, « ça pique » parce que c’est SON espace et c’est ce qui le rend présent au monde. Peu importe ce que vous en dites, votre égo est présent, quoi que vous fassiez pour tenter de le faire taire : il est nécessaire pour votre survie. Vous préférez aisément qu’on vous dise que vous êtes belle ou beau, parce que cela vous donne confiance en vous-même.

Vous rencontrerez aussi des thérapeutes qui auront tout autant pas de tact, ils vous diront également: « oui, mais si Micheline ou Jean-Jacques se permettent de te dire cela, c’est probablement que tu as laissé une brèche pour qu’ils s’y insèrent, parce qu’on attire toujours ce que l’on projette ». En d’autres termes, ce que vous projetez (manque de confiance en vous par exemple) encourage les gens à parler de vous à votre insu à cause de votre attitude (qui laisse transparaître un manque de confiance). Les gens toxiques, les pervers narcissiques, par exemple, savent très bien utiliser ce genre de brèches à leur avantage, mais il n’y a pas qu’eux non plus.

Et puis, avec des « si » on passe sa vie à refaire le monde et on peut tout analyser dans tous les sens, cela ne règlera pas le problème de fond.

Notons quand même que les « Control Freak » cela existe aussi! Vous avez beau être quelqu’un de confiant, des personnes qui scrutent les moindres détails de tout, il y en a plein ! C’est un peu compliqué à gérer et cela ne vient pas forcément de vous. Il s’agit d’eux et de leur propre rapport à eux-mêmes. Mais oui, je vous l’accorde, je sais qu’il est parfois difficile de gérer leurs remarques en essayant d’être tolérant(e) lorsqu’on doit gérer ses propres démons. Mais attention, je le répète à nouveau ici, être tolérant, cela ne veut pas dire tout accepter non plus.

J’ai une anecdote à ce sujet qui m’avait d’ailleurs un peu bouleversée à l’époque.

J’étais tranquillement assise dans le métro en train de lire un livre et une jeune femme s’est assise près de moi (inconnue au bataillon). Elle me dit : « vous, vous avez eu des gros problèmes d’acné ». En effet, j’ai des cicatrices sur le visage et, à l’époque, il me restait encore quelques kystes. Alors que j’essayais déjà de dealer avec moi-même, à ne pas focaliser toute mon attention sur ma peau, une inconnue qui sort de nulle part vient remuer le couteau dans la plaie…et en public en plus ! J’avais tiré le gros lot. Ce fut une expérience désagréable qui m’a justement permis de travailler ma capacité à être tolérante. Malheureusement pour moi, elle faisait le même changement de métro sur la ligne 14 (je crois que ce fut le plus long changement de métro de ma vie !). Elle a commencé à me parler de cosmétiques, de ce qui lui permettait de cacher ses boutons. Je n’avais rien demandé, je l’écoutais avec « bienveillance » tout en alternant avec des pensées qui m’aidaient à m’évader pour m’empêcher de ne pas l’envoyer paître. Et oui, je ne pouvais pas lui faire cela, je savais que c’était quelque chose qui l’avait fait énormément souffrir pour qu’elle ose venir me parler ainsi.

Évidemment, pas de pot, elle prenait à nouveau la même ligne de métro que moi et continuait à déblatérer sur les problèmes d’acné (le plus long trajet de ma vie) et elle finit par me demander mon numéro de portable pour qu’on se revoie autour d’un café pour en discuter. Je n’avais pas du tout envie d’épiloguer, je me suis protégée, j’ai donné un faux numéro. Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai pleuré, j’ai expliqué cette situation qui m’avait quelque peu abasourdie à mon conjoint.

En effet, je supportais déjà au quotidien les messages de certains proches maladroits qui me disaient des choses du genre : « tiens j’ai pensé à toi, j’ai vu un article sur l’acné dans tel magazine », « Olala, mais c’est fou cette acné, tu avais pourtant tellement une belle peau avant ». Si les inconnus s’y mettaient eux aussi, il y avait franchement pour moi de quoi péter un boulon. L’univers se jouait-il de moi ? Sans doute, mais j’avais une grande leçon à apprendre.

Heureusement, et c’est aussi ce qui a contribué à ma guérison, j’étais très bien entourée d’amis proches qui ont eu la décence et l’intelligence de ne jamais me parler de mon acné, même lorsqu’on ne voyait plus que cela sur mon visage. Si je leur en parlais, ils m’écoutaient et ne disaient rien. Les autres, j’ai été obligée de les éviter pour me protéger parce que j’étais une éponge émotionnelle. J’écoutais, je supportais, je ne disais rien et je n’extériorisais pas.

Cette manière de réagir est en réalité l’histoire de mon enfance et de mon adolescence.

Et là j’ai envie de chanter le roi lion…C’est l’histooooiiiireee de la….Non, je continue. Le cycle éterneeeeeel…ok, ok, je continue (et là tu es dég parce que tu l’as dans la tête maintenant ! Hihi !).

Psychodermatologie : approche psychosomatique de la peau

J’ai cherché pendant quelque temps des psychologues qui me prendraient au sérieux pour m’aider à gérer mon acné sur le plan psychique, mais je n’en ai pas trouvé. Et puis je pense qu’il y avait une part de moi qui n’était pas prête à me retrouver dans le cabinet d’un psy, sinon j’en aurais probablement trouvé un.

Des années plus tard, grâce au bouche à oreille, j’ai rencontré une psychothérapeute qui me convenait (mais je la voyais pour une supervision en tant que thérapeute qui n’avait absolument rien à voir avec l’acné).

Lorsque je lui ai expliqué mon background, la souffrance que j’ai vécue, et le métier que j’exerce actuellement (j’ai créé deux gros programmes à destination des femmes qui souffrent d’acné adulte), ma psychothérapeute m’a avouée qu’elle trouvait fantastique que j’ai réussi à me sortir de mon acné kystique sur le visage sans avoir eu recours à l’aide d’un psy.

En plus, soyons honnêtes, en France, ce n’est franchement pas glamour de dire au cours d’un dîner mondain qu’on va chez le psy. C’est un autre sujet tabou, même si cela évolue heureusement. Des personnes aux croyances limitées s’imaginent que ce sont des gens « fous » qui s’y rendent pour se « soigner » (et j’ai d’ailleurs envie d’ajouter, sur quel paradigme nous basons-nous pour affirmer que quelqu’un est fou ? Bref, cela est un autre sujet).

C’est en réalité tout le contraire, ce sont bien souvent des gens « ouverts d’esprit » qui n’ont pas peur de se remettre en question pour mieux se comprendre et mieux comprendre le monde qui les entoure. En gros, grâce à un regard extérieur neutre, ces gens vont tâcher d’évoluer, de parler « vrai » et d’exprimer tout ce qui ne peuvent pas ou n’arrive pas à verbaliser dans leur quotidien.

Se remettre en question et prendre du recul

Lorsque nous avons de l’acné, nous avons un gros problème de conflit interne/intérieur que j’ai évoqué sans le dire explicitement dans mon anecdote du métro plus haut. En gros, je n’avais pas envie d’écouter et de parler à cette inconnue, mais la bienséance qu’on m’a inculquée lorsque j’étais enfant m’a « obligée » à le faire avec le sourire et en me taisant. Conditionnement éducatif.

Ce type de conflit interne est souvent lié à la construction de notre individualité. Plus spécifiquement au moment de notre enfance et de notre adolescence, lorsque notre corps change, que nous nous affirmons (ou pas) pour nous émanciper d’une autorité et nous forger notre égo, indispensable pour notre construction individuelle. J’ai commencé à évoquer cela dans mon article sur le lien entre la peau et le cerveau.

En effet, les « acnéiques » ont souvent été contraints à faire des choses qu’ils ne voulaient pas faire et ils se sont sentis complètement impuissants et soumis. Comme je le disais dans mon article précédent, ils s’enflamment de l’intérieur et entrent ainsi en conflit puisqu’ils agissent en contradiction avec leurs valeurs profondes. Ils se forcent à faire des choses pour faire plaisir aux autres, mais en réalité ils ne prennent jamais de plaisir à le faire. Ils fuient le conflit et n’osent pas dire « non » parce qu’ils ont été conditionnés de la sorte.

Parfois, et c’est le cas des personnes atteintes de dermatillomanie dont j’ai fait partie. Un/une acnéique va se faire du mal (au même titre que quelqu’un qui se scarifie) en se triturant les boutons. En faisant cela, on règle nos comptes avec notre peau au lieu de les régler avec les autres, parce que nous nous sentons impuissants et que nous manquons de confiance en nous. A force de gratter, d’arracher des boutons ou des croûtes, de faire saigner, pour essayer de lisser notre peau au maximum, pour que plus rien ne dépasse, que tout soit « parfait », on va mettre en place un processus qu’on appelle l’excoriation. Ce mécanisme s’explique aisément en psychologie.

Photographe : Elizaveta Dushechkina

Acné excoriée ou dermatillomanie

Ne vous méprenez pas, les personnes qui agissent de cette manière n’en sont pas fières du tout, elles se sentent à la fois honteuses par leur comportement, mais en même temps, elles y trouvent une forme d’apaisement. C’est leur moyen de régler leur compte avec les autres, mais elles se font du mal à elles-mêmes. C’est une manière pour ces dernières d’alléger leur charge mentale et de mettre en quelque sorte le temps sur « pause », ainsi que d’extérioriser ce qui ne parvient pas à sortir. Cela « sort » donc à la limite de leur espace propre qui les sépare du monde, sur leur peau.

Comme je l’ai expliqué à nombreuses reprises, les personnes atteintes de dermatillomanie doivent être en priorité suivies par des psychologues car il s’agit d’un trouble du comportement compulsif. Mon éthique professionnelle m’oblige à vous le dire, même si mon exemple (parmi d’autres sans doute) montre que je me suis sortie de mon état sans aide psy. En revanche, notez que nous ne sommes malheureusement pas égaux pour ce qui est de nos ressources, certains s’en sortiront sans passer par la case psy, d’autres non.

Les personnes atteintes de dermatillomanie ne peuvent ainsi pas s’empêcher de se faire du « mal » et de se triturer les boutons. En réalité, c’est donc au niveau de leur peau que ces dernières gèrent leurs débordements émotionnels.

Le fait d’abîmer sa peau est un moyen de mettre les autres à distance. C’est d’ailleurs ce qu’explique le célèbre auteur et conférencier canadien Jacques Martel dans son « grand dictionnaire des malaises et des maladies », pour les personnes qui ont de l’acné de manière générale. Il voit (je le rejoins complètement) l’acné comme une couche de protection qui nous protège de l’environnement extérieur pour empêcher les autres d’entrer dans notre espace.

Comme je l’expliquais précédemment, ces personnes sont absolument incapables de gérer les conflits, incapables de dire non parce qu’elles ont peur du rejet et d’être abandonnées. C’est ce que j’expliquais de nombreuses fois sur mes réseaux sociaux. La peur de l’abandon et du rejet est donc à aller regarder en priorité.

Même si certaines n’osent pas l’affirmer (c’est un moyen de fuir), ces personnes sont anxieuses et veulent tout régler par elles mêmes. Elles sont pour la plupart très perfectionnistes, peu bienveillantes envers elles-mêmes, dans l’hyper contrôle et sont très rarement satisfaites d’elles.

Acné et construction individuelle : altération de l’égo

Ces personnes ont souvent rencontré un problème au niveau de leur construction individuelle, comme si elles n’avaient pas pu construire correctement un espace propre, leur propre espace intérieur et intime.

Personnellement, j’étais une adolescente très anxieuse et j’ai reçu une éducation autoritaire. J’avais très peu de libertés et tout ce que je faisais étaient scruté dans les moindres détails. Au delà du fait que je vivais dans une enceinte militaire, ma maman était maniaque, la moindre goutte sur le rebord de l’évier la mettait en colère et elle criait souvent. Je devais toujours laisser la porte de ma chambre ouverte, je n’avais pas le droit de mettre de la musique (ou en sourdine). En réalité, je n’avais aucune intimité. Je n’avais pas le droit d’inviter des amis à la maison et j’avais peur de demander l’autorisation à mes parents si j’étais invitée quelque part. Du coup, je ne demandais pas, ou alors, c’est ma meilleure amie qui demandait pour moi.

Je n’ai jamais pu construire mon propre espace en toute sécurité parce que j’avais tout le temps peur. C’est une des raisons qui fait que j’ai toujours été extrêmement mal à l’aise en groupe. Je n’étais pas une enfant très joyeuse, j’étais plutôt discrète. Jamais je n’ai pu expérimenter ce que cela faisait de sauter les deux pieds joints dans une flaque d’eau. J’avais peur de tout, des autres et surtout de mes parents. J’étais une petite fille sage qui ne voulait pas faire de vagues. Ma seule bouffée d’air c’était l’équitation. Le centre équestre en bas de chez moi était mon refuge, le seul endroit où je pouvais me rendre sans être fliquée. C’est ma relation avec les chevaux qui m’a permis de m’épanouir autrement. J’éprouve ainsi une grande fascination pour cet animal incroyable.

Plus tard, mon émancipation est arrivée grâce à la musique. Grâce à elle, j’ai pris mon envol en foulant les planches de quelques scènes rock n’roll, c’est là que j’ai commencé à avoir confiance en moi.

Et c’est peut-être parce que j’ai dû écouter la musique en sourdine durant mon enfance que je me suis tournée vers les musiques dites « extrêmes », qu’on aime écouter très très fort ! 🙂

Lorsqu’un un enfant ou un adolescent n’a pas été rassuré, qu’il n’a pas ressenti une certaine sécurité émotionnelle, n’a pas reçu l’amour qu’il aurait dû recevoir et qu’il n’a pas pu se construire une espace intime, privé, inviolable, des répercussions peuvent avoir lieu sur l’état de sa peau à l’adolescence mais aussi à l’âge adulte : cet espace, cette jonction entre son monde intérieur fragilisé et le monde extérieur qui peut lui faire peur.

Pourquoi à l’âge adulte? Au-delà du fait que cette dernière a été fragilisée, c’est aussi parce que plus une personne vieillit, plus elle est en mesure de s’affirmer et de toucher du doigt ses propres valeurs, souvent en contradiction totale avec celles qu’on lui a inculquées. Le conflit intérieur vient ainsi de cela.

Comme je l’expliquais dans mon article précédent, l’enfant a besoin de tendresse, d’être câliné, d’être rassuré pour son bien-être psychologique et gagner en confiance en lui. Lorsque ce dernier évolue dans un cadre familial dur, fermé, autoritaire, sans tendresse aucune, il est tout à fait normal qu’il puisse, à l’adolescence et à l’âge adulte, avoir des problèmes de peau.

C’est la raison pour laquelle la blessure narcissique se joue au niveau de notre peau, le plus grand organe émonctoire de notre corps, là où se trouve cette gigantesque séparation entre notre espace intérieur et le monde extérieur.

Voyez ainsi à quel point les problèmes de peau sont loin d’être anodins et doivent être pris au sérieux. C’est la raison pour laquelle j’ai créé mes programmes Hack ta Peau et A Fleur de Peau après m’être longuement formée.

En effet, comme vous avez pu le constater, les acnéiques et les personnes atteintes de dermatillomanie, ces « éponges à émotions » n’ont pas leur espace propre

Elles ont donc absolument besoin de reconstruire leur espace d’expression, leur espace corporel physique et psychique où se permettre d’ÊTRE pleinement, d’oser le changement, de croire à l’épanouissement, de s’inscrire dans le présent en lâchant tout ce qui n’est plus utile pour elles, de reconditionner leur cerveau et cultiver la bienveillance envers elles-mêmes, et ainsi de reprendre ce que j’appelle leur pouvoir personnel : de prendre à nouveau pleine possession de sa santé et de son corps.

Il va donc être extrêmement important de comprendre toutes les causes de son acné adulte pour s’en débarrasser sur le long terme. Personnellement, je ne crois pas qu’il faille apprendre à s’aimer avec des boutons parce que je n’y crois pas. Il faut reprendre le contrôle sur sa peau et ne plus la laisser nous contrôler ! 

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Atteints dans notre chair, à fleur de peau

Lorsque nous sommes atteints dans notre chair, dans notre peau, nous sommes de vraies éponges. Absolument tout nous traverse. Nous sommes en effet incapables de mettre l’autre à distance, de poser un cadre, toute séparation est un véritable dilemme pour nous et engendre un intense conflit interne (d’où l’inflammation dans le corps engendrée par la surproduction de cortisol et d’adrénaline, par exemple).

Comme je l’ai évoqué à plusieurs reprises, les acnéiques sont donc de véritables éponges émotionnelles. Certaines sont parfois touchées par ce qu’on appelle, l’anhédonie. C’est à dire lorsque nous n’arrivons plus à vivre des émotions positives.

D’autres sont touchées par l’alexithymie, c’est l’incapacité d’un individu à ressentir certaines émotions ou lorsqu’on éprouve une grande difficulté à mettre un mot sur un ressenti. J’ai fait partie des personnes touchées par l’alexithymie (oui oui, j’avais tout pour moi !). Il s’agit en réalité d’un mécanisme de défense, le plus confortable que notre cerveau ait pu trouver pour nous permettre d’arrêter de ressentir des émotions que nous ne comprenons pas et qui nous envahissent. Vous vous souviendrez très certainement de ce que j’avais expliqué dans un de mes articles précédent : notre cerveau cherche constamment à nous protéger, surtout lorsqu’il n’arrive plus à gérer le trop plein de difficultés et d’émotions, il s’agit donc d’un mécanisme tout à fait naturel.

Lorsque nous avons de l’acné, nous ressentons souvent des tas de peurs (jugement par exemple) et nous avons plein de préjugés (« le monde devrait être comme-ci ou comme ça », « je suis comme ci et c’est comme ça », etc.). Nous sommes ce qu’on appelle aujourd’hui communément des hypersensibles. Mais attention, cela ne définit pas pour autant qui nous sommes (vous savez que je déteste les cases au plus au point) !

J’ai choisi le terme « hypersensible » pour que nous nous comprenions, parce qu’il est difficile de trouver un autre adjectif dans notre langue. Il existe en effet des tas d’hypersensibles et certains ne se reconnaîtront pas du tout dans le portrait que je dépeins dans cet article. En revanche, si nous nous y retrouvons pleinement, n’utilisons pas cette classification pour se complaire dans notre situation : « moi je suis hypersensible, tu ne peux pas me comprendre », cela rassure le cerveau et c’est confortable de se sentir appartenir à un groupe, mais c’est aussi un moyen indéniable de fuir pour ne pas travailler sur soi et sur sa capacité d’adaptation.

Certains n’hésiteront pas à dire que les hypersensibles sont des êtres plongés dans leur égo. Certes, si cela vous chante. Chacun voit midi à sa porte. Pour moi, les hypersensibles (et je l’ai déjà dit de nombreuses fois) sont tout simplement des êtres qui ont des difficultés à s’adapter au monde qui les entoure parce qu’ils ont subit quelque chose qui les rend inadaptés (et en lisant cet article, vous comprendrez probablement mieux pourquoi à travers ces quelques bribes de ma propre histoire).

Cet égo dont on fait parfois l’apologie, ou que l’on juge comme « mauvais » sert en réalité à nous protéger, il est là ce mécanisme naturel de notre cerveau que l’on peut tout à fait déjouer (à partir du moment où l’on en a envie !).

Souvent, l’hypersensible va se complaire dans sa situation personnelle et/ou professionnelle par peur de ne pas trouver mieux, et aussi par peur du changement (logique : le cerveau est programmé pour cela), parce que l’hypersensible manque de confiance en lui et a besoin de reconstruire et/ou renforcer son espace intérieur.

Photographe : Wesley Carvalho

L’acné adulte récalcitrante est donc un symptôme d’un déséquilibre parfois d’ordre psychocorporel qui doit ainsi être abordé sous l’angle holistique que je promeus inlassablement. La place du corps global sera indispensable la guérison de sa peau sur le long terme. Comprendre par soi-même c’est bien, mais cela ne suffit pas. 

Chercher à se développer, à s’épanouir, à prendre du recul, se remettre en question en faisant appel à un expert pour reprendre son pouvoir personnel est ainsi le meilleur levier pour s’en sortir définitivement. 

Accepter de se faire accompagner pour sa peau est une grande responsabilité (autant pour l’accompagnant que pour l’accompagné d’ailleurs), c’est accepter de se remettre en question et de se responsabiliser. C’est aussi accepter de baisser la garde et d’ouvrir une brèche pour laisser l’expert entrer dans votre espace. Et je sais à quel point cela peut-être difficile pour un perfectionniste, quelqu’un dans l’hyper contrôle et blessé, je sais très bien de quoi je parle ! Mais difficile ne veut jamais dire impossible ! C’est seulement lorsque c’est le bon moment pour vous. 

En attendant, n’hésite pas à lire tous les contenus que je créé avec beaucoup de soin gratuitement pour aider le plus grand nombre de femmes à résoudre leur acné adulte hormonale. Tu trouveras également mes épisodes de podcast et mes posts sur Instagram

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Merci de m’avoir lue jusque ici.

Prends-soin de toi,

Alexandra

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