Hello hello !
De façon tout à fait imprévue, j’ai décidé d’écrire un article ce jour. J’ai en effet eu une séance très intéressante avec une magnifique personne ce matin, qui m’a beaucoup inspirée.
Dans cet article, je vais être très transparente avec toi et t’expliquer un peu où le vent me mène depuis quelques semaines, car je sais que tu te poses des questions à ce sujet. Ensuite, j’en viendrai à la thématique du jour : passer à l’action ou comment vivre et intégrer pleinement un changement dans notre vie ? Je te livrerai ici 3 clés fondamentales.
Comme tu le sais, je suis spécialiste des problèmes de peau et cela fait plusieurs années que j’accompagne des personnes sujettes à l’acné adulte, principalement des femmes en souffrance ayant entre 25 et 45 ans. Via ces accompagnements très holistiques (j’utilise plusieurs outils auxquels j’ai été formée en France et en Inde : naturopathie, Ayurvéda, Yoga, PNL, psychologie positive, psychologie clinique, anthropologie, sophrologie, etc.), j’ai acquis une solide expérience personnelle et professionnelle dans l’observation, l’analyse des interactions humaines, et dans le fonctionnement de la psychologie et de la physiologie humaine. J’ai ainsi acquis tellement de connaissances sur le sujet que j’ai décidé de les mettre en grande partie à l’écrit et en vidéo, pour vous faire bénéficier de tout ce savoir et que vous vous débarrassiez définitivement de vos problèmes de peau. Pourquoi ? Parce que j’ai décidé de passer à autre chose.
Un nouveau cycle
Avec tout mes bagages perso et pro, j’ai en effet décidé d’accompagner des femmes perdues, dynamiques, sensibles, introverties, qui ne trouvent plus de sens à ce qu’elles font au quotidien et souhaitent ainsi changer quelque chose dans leur vie, que ce soit une reconversion professionnelle, ou passer un diplôme, déménager, ou bien, par exemple, partir d’un couple qui ne les nourrissent plus, etc. En gros, les accompagner vers une sortie de la paralyse.
Mon objectif est ainsi de faire tomber leurs croyances, leurs résistances, les aider à retrouver une image positive d’elles-mêmes, développer leurs potentiels et leurs ressources pour qu’elles puissent agir de manière saine, adaptée et en cohérence avec leurs valeurs. Non pas ne rien faire, être paralysée, se complaire dans leur situation, se résigner et ne pas passer à l’action, ou alors, à l’inverse, tout bazarder pour finir par regretter (regrets assurés tôt ou tard dans les deux cas de figure, à dire vrai). Telle est ma mission de vie du moment.
C’est pourquoi, je suis en train de complètement remodeler mes accompagnements. J’en suis venue à cette mission très naturellement. Ce sont les retours que j’ai eus en accompagnant de nombreuses personnes en naturopathie, en sophrologie et aussi en travaillant avec des personnes qui ont de l’acné, que je me suis aperçue de mes atouts pour aider les femmes à reprendre le contrôle de leur vie et leur pouvoir personnel : à être pleinement autonomes et épanouies.
J’ai en effet été une de ces femmes et c’est un chemin que j’ai parcouru pendant des années. J’ai avancé, j’ai reculé, j’ai pris des virages qui m’ont ralentie, j’ai franchi des obstacles, mais j’ai toujours réussi à atteindre les objectifs que je me suis fixée. J’ai été dans un mal-être profond, j’ai eu de gros problèmes de poids, puis des problèmes d’acné qui m’ont mise complètement à terre. J’ai été cette femme qui, malgré son « bagou », qui ne mâche pas ses mots et son caractère bien trempé, n’avait pas du tout confiance en elle. Cela m’a pris du temps pour devenir cette femme, cette meilleure version de moi-même. Rome ne s’est pas construite en un jour me direz-vous.
Grâce à mes études d’anthropologie et de psychologie, j’ai pu comprendre de nombreux mécanismes de fonctionnements de l’être humain. Ce dernier a toujours été au cœur de mes intérêts depuis mon baccalauréat Littéraire pendant lequel je me questionnais déjà sur le rapport au corps et à l’Autre dans mes options Arts Plastiques. Aujourd’hui, à l’aube de mes 35 ans, j’ai sincèrement l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies en une seule. J’ai cheminé dans le Loiret, en Isère, dans la Marne, à Paris, en Inde, et, à ce jour, en piémont Cévenol, plus précisément dans le Gard, et je suis pleine de gratitude pour ces expériences de vie, pas toujours agréables et confortables, qui m’ont permis de me révéler et d’incarner pleinement mon pouvoir personnel, devenir la femme que je suis aujourd’hui.
C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de préparer cet accompagnement sur mesure, afin d’aider les femmes à aller plus vite, sans prendre toutes les portes que j’ai prises dans la figure, de trouver et d’atteindre plus rapidement leurs objectifs de vie.
Les clés fondamentales
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Autonomie
En ce qui me concerne, la première clé fut de me détacher de mes dépendances : aux objets, aux personnes (j’avais rédigé un article sur la dépendance affective que je vous mets ici). Toute la philosophie du yoga repose d’ailleurs là-dessus : à savoir trouver une sécurité intérieure sans être dépendant de quoi que ce soit, ou de qui que se soit (sur tous les plans de notre vie). La rencontre avec le yoga a donc été pour moi une étape fondamentale dans mon cheminement et dans le travail de réalisation de moi-même ; j’ai eu la chance d’être bien accompagnée par de grands maîtres et à travers l’enseignement de leur disciple direct. J’aurai l’occasion de vous en reparler.
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Acceptation
La deuxième clé, c’est celle que j’ai envie de développer ce jour, c’est la capacité à accepter mes faiblesses et mes difficultés.
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Patience
Et donc, en toute logique, la troisième est d’accepter d’être patiente et de développer mes ressources intérieures, ce qui ne se fait pas en quelques semaines.
Transformation
En effet, pour gérer pleinement une transformation, et avoir un/des comportements adaptés qui nous permettent d’opérer un changement dans notre vie (personnel ou professionnel), il est essentiel d’intégrer d’abord ces premières étapes, et cela prend déjà un certain temps selon qui nous sommes et comment nous nous sommes construits. Autant vous dire que, me concernant, cela n’a pas été facile parce que je faisais partie des gens pour qui pleurer était un acte de faiblesse. Il peut même m’arriver d’avoir des petites réminiscences à ce sujet, à certain moment de ma vie (c’est ok, c’est humain), mais j’ai maintenant une sorte de périscope intégré dans le cerveau qui me dit : « Hop hop hop Alexandra, qu’est-ce que tu me fais là, tu dévies de ton chemin ! ». Ainsi, j’accueille, j’analyse tout en prenant du recul, et je repars sur mon petit chemin de vie. Et oui, Rome ne s’est pas construite en un jour !
Telle est ainsi ma prochaine mission de cette fin 2020 et début 2021. Je m’appuie sur ces bases fondamentales pour vous concocter un accompagnement sur mesure, plein d’expérimentations et un plan d’actions, qui vous permettra de vous révéler, de reprendre votre pouvoir personnel et ainsi, de vous épanouir pleinement dans votre vie pour oser le changement. Mais ça, ce n’est pas le sujet du jour. Vous saurez bien assez tôt lorsque mon accompagnement sera lancé.
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Digérer et intégrer
A travers mes propres réactions dans ma vie, et celles des femmes que j’ai accompagnées durant ces dernières années, j’ai remarqué à quel point on pouvait parfois se mettre dans l’action alors que nous n’avions pas entrepris la « digestion », l’intégration des bénéfices de tout un travail de réalisation de soi. J’ai observé certaines femmes qui sont parfois allées très (trop) vite, persuadées qu’elles étaient prêtes. Leur rapport au temps les paralyse et, parfois, elles lésinent même sur les moyens financiers et préfèrent économiser sur leur bien-être. C’est bien dommage de ne pas investir sur soi. Personnellement, j’ai investi plusieurs milliers d’euros sur moi-même auprès de coachs, de maîtres et de mentors. Mais chacun son chemin.
Ce matin, alors que j’ai accompagné une de mes clientes, après 22 heures de coaching intense (sur plusieurs semaines, je vous rassure !), elle m’a dit :
« Ça y est Alexandra, j’ai fait un gros switch, j’ai senti là où cela péchait chez moi et j’ai compris que je n’étais pas armée suffisamment pour pouvoir agir de manière saine et adaptée ».
Pour la faire courte, cette jeune femme vit très mal certaines situations qui touchent de près sa famille, elle se met parfois très en colère, elle crie sans se contrôler, ou alors, à l’inverse, elle ne dit rien, ressasse dans son coin, mais elle n’agit jamais de façon adaptée pour que ces situations cessent une bonne fois pour toute. Pourquoi ?
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Verbaliser
Dans un premier temps, parce qu’elle n’avait pas compris, au départ, qu’elle manquait de confiance en elle. Et pourtant, au même titre que mon « moi d’avant », elle a du bagou, un caractère bien trempé, et, à première vue, on l’imagine mal ne pas avoir confiance en elle. Et pourtant ! C’est loin d’être le cas ! Elle a mis beaucoup de temps à le formuler verbalement. Ce fut la première étape.
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J’accepte mes difficultés
Dans un second temps, elle n’acceptait pas ses faiblesses et ses difficultés (au même titre que pour moi, pleurer était un acte de faiblesse). Pour ne pas parler d’elle, je vais vous donner un exemple concret qui me concerne directement et qui va probablement vous parler.
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« L’enfer c’est les autres »
J’ai eu des problèmes de bruit avec un voisin qui a hébergé plusieurs personnes dans son appartement pendant près de deux mois. Avant même d’avoir ces problèmes de bruit à supporter, j’avais eu une discussion en amont avec ce dernier ; une conversation tout à fait posée, « friendly » et diplomate, dans laquelle je lui expliquais que je souhaitais qu’on respecte ma tranquillité et qu’il fallait ainsi poser quelques règles de cohabitation pour se respecter les uns les autres car ne sommes pas seuls au monde (nous partageons une grosse maison de village et notamment le même jardin).
Nous vivons différemment mais, quand on est voisin, il est, selon moi, essentiel de définir des règles pour ne pas que cela déborde et que la tranquillité de chacun soit respectée.
Sur le moment, mon voisin a très bien compris et m’a dit que c’était tout à fait normal. Sauf qu’il n’a pas respecté sa parole.
Un soir, il ma fallu lui envoyer un message pour le recadrer. La personne en question s’est excusée et m’a promis que cela ne se reproduirait pas. Ok, super, je l’ai remerciée, je suis entendue et respectée, tout va bien. Mais cela a recommencé un autre soir…en pire…
Là je n’ai pas envoyé de message : j’ai crié un bon coup en tapant dans notre mur mitoyen, j’ai décidé de ne pas me déplacer en nuisette et d’attendre le lendemain pour lui en parler de vive-voix, calmement. Je savais que je n’étais absolument pas en mesure d’aller lui parler dans cet état.
Encore une fois, mon voisin et ses invités se sont excusés, mais cela a recommencé une troisième fois. Cette fois-ci, j’ai envoyé un message, assez long, en expliquant que je considérais que c’était un manque de respect et un manque de savoir-vivre, et que je préviendrai le propriétaire si nous n’étions ainsi pas en mesure de nous comprendre. D’autant plus, que, ce fut une grande déception et incompréhension pour moi puisque, ce voisin enseigne, comme moi, le yoga. Bref. Je ne vais pas entrer davantage dans les détails mais je tenais juste à vous partager une chose fondamentale : mon mécanisme de fonctionnement.
Les valeurs de vie
Il y a quelques années en arrière, je n’aurais jamais été en mesure de comprendre que le bruit n’était pas réellement le fond du problème.
Ce n’est pas le bruit qui me dérangeait, si c’était le cas, et que mon voisin m’avait prévenue, j’aurai pu trouver une alternative, dormir chez quelqu’un d’autre, dans une autre pièce de ma maison, etc.
Le fond du problème est que, d’une part, j’ai considéré que mon voisin m’a manqué de respect en me mentant, en me disant simplement ce que je voulais entendre « pour la paix des ménages », et en me répétant, à plusieurs reprises que le bruit n’arriverait pas et/ou que cela ne se reproduirait plus.
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Écouter ne veut pas dire entendre
Finalement, j’ai donc été écoutée, non pas entendue : mon besoin n’a absolument pas été écouté par cette personne. Et, d’autre part, le fait que cette dernière ne respecte pas sa parole m’a mise en colère. Le respect est une valeur fondamentale chez moi et lorsque celle-ci n’est pas respectée, qu’on a dépassé les limites préalablement dessinées en amont pour le respect de chacun, elle peut me mettre dans une colère noire.
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Mon « moi d’avant »
Il y a des années en arrière, je serais même sortie à poil de mon lit et j’aurais probablement été hurler sur mon voisin, voir même lui mettre un coup de poing puisque j’étais incapable de gérer mes émotions. On va se le dire franchement : cela n’aurait eu aucun intérêt et cela serait probablement parti en guerre des voisins, voir pire, chez les gendarmes (ou à l’asile ! Ha ha !). C’était le comportement le plus inadapté qu’il soit ! Mais c’est ok, parce que je sais aujourd’hui que j’étais une personne en souffrance et je réagissais violemment dès que je ne me sentais pas respectée…sauf que je ne posais pas de cadre au départ. Comment les gens pouvaient-ils savoir quels étaient mes besoins ?
Quelques années après, j’aurais réagi encore complètement différemment, je n’aurais pas été crier ni même frapper la personne, j’aurais tout gardé pour moi, j’aurais ressassé, cela m’aurait rongée de l’intérieur, je m’en serais probablement pris à mon mec de l’époque, probablement par peur de déranger les autres, de passer pour une « chiante », peur de passer pour une conne, en gros (autant faire subir cela à un de mes proches, c’est sûr c’est plus adapté ! Ha ha !). Mais ça, c’était avant.
Se réaliser
Aujourd’hui, ce que les autres pensent de moi ne m’atteins plus car je sais que j’agis humainement et dans la communication, et que, de cette manière, je me respecte et je les respecte en retour.
Je réagis ainsi complètement différemment en faisant part de mes besoins aux personnes car je n’ai plus peur de montrer qui je suis et ce que je veux. J’ai appris à gérer mes émotions, et si jamais je ne suis pas en mesure de le faire car je rencontre une difficulté (pas assez confiante sur une thématique précise, ou si je ressens une grosse fatigue qui m’empêche de gérer une émotion, par exemple), l’aide d’une tierce personne (mon compagnon, ou un ami, par exemple) pour tenter de régler la situation en bonne et due forme peut être la bienvenue.
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Mes limites
En effet, si j’estime avoir été claire avec la personne, qu’elle n’entend pas mes besoins et qu’elle me manque de respect, et que je sais pertinemment que, à partir d’un certain stade ma valeur « respect » est trop touchée et qu’on a abusé de ma bonne volonté, alors, mieux vaut que je passe le relais.
J’estime que si j’ai tenté des comportements adaptés comme l’expression de mes besoins, de ses besoins, qu’une entente a été mise en place dans la communication non-violente, si la personne ne m’a pas entendue et ne me respecte pas, je peux alors rencontrer une difficulté : utiliser des mots qui risquent de la blesser considérablement. Je suis en effet très habile avec les mots (pas dans le bon sens du terme)…C’est pourquoi, lorsque l’atteinte à ma valeur respect est à son paroxysme, je préfère accepter ma difficulté, mes limites d’aller communiquer davantage et passer le relais.
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Être « faible »
Des années en arrière, reconnaître que je n’étais pas en mesure d’affronter une situation jusqu’au bout et passer par une tierce personne, c’était pour moi une forme de faiblesse. Aujourd’hui, je le vois comme une force. J’ai ainsi accepté qu’il puisse m’arriver de rencontrer parfois des difficultés, que je ne suis pas parfaite et que, parce que je suis « brute de décoffrage », je peux utiliser des mots qui font mal. Mais je ne veux pas faire de mal aux gens. Je ne leur fais pas subir ce que je ne voudrais pas subir moi-même. Dans ce cas là, mieux vaut que je n’intervienne pas et que je trouve un autre comportement plus adapté en passant le relais à quelqu’un d’autre. Par conséquent, lorsque j’ai pris conscience de ma difficulté : je n’agis pas.
Quelle belle transition (involontaire) pour vous parler d’un autre exemple…
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Ne rien faire pour mieux faire
Ne pas agir est parfois la meilleure des décisions parce que, agir dans la précipitation, sans avoir développé ses ressources intérieures, sans être en mesure de gérer ses émotions, sans être capable de connaître et d’accepter ses véritables difficultés, sans avoir fait un travail sur ses valeurs, l’expression de ses besoins, la confiance en soi de manière générale, c’est aller droit dans le mur et recommencer continuellement les mêmes erreurs.
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La fuite
Parfois, certains vont même aller chercher des réponses en lisant des tas de livres en développement personnel, en testant des tas d’outils avec des personnes différentes pour fuir le problème de fond : entreprendre un véritable travail sur soi, aller se plonger dans ses ombres (ses fameuses difficultés) parfois pas toujours confortables, mais faire un véritable travail de fond et de préparation au changement avec un professionnel formé. Et c’est donc aussi, accepter d’investir sur soi, s’accorder de l’importance, sans se chercher des excuses. Quand on veut, on peut.
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Le rapport au temps
Récemment, une personne que j’ai accompagnée à décidé de quitter le domicile conjugal alors qu’elle n’était pas prête à cela, ses ressources intérieures ne sont pas suffisamment développées pour opérer un changement de vie ; elle a, en l’occurrence, trop d’émotions qui la dépassent et qu’elles ne gèrent pas encore suffisamment correctement pour pouvoir prendre la décision de partir. C’est son choix, je n’ai pas à interagir là-dedans, mais je crois qu’il est fondamental, lorsqu’on entreprend un travail sur soi, de ne pas tout « envoyer péter d’un coup » ou alors, vivre dans le déni, en mode « bisounours » pour éviter d’aller voir ce qui se joue au fond de nous (notre cerveau est très habile pour cela, il n’aime pas sortir de sa zone de confort).
Certaines personnes sont en effet parfois obligées de partir dans la précipitation parce qu’elles sont maltraitées, et, dans ce cas, il est indispensable qu’elles soient accompagnées, au risque de retourner inconsciemment vers quelqu’un qui les maltraite encore, de retomber dans de la dépendance affective. Mais si jamais une personne n’est pas maltraitée, il est nécessaire de ne pas partir en plein travail de développement personnel, parce que, généralement, on est persuadé qu’on sait beaucoup de choses parce que nous sommes en train de comprendre certains de nos mécanismes de fonctionnement, mais, en réalité, nous sommes loin d’avoir terminé le chemin.
Par exemple, lorsque nos émotions ne sont pas équilibrées, qu’elles font les montagnes russes, c’est un signal très important qui montre que nous ne sommes pas en mesure de nous adapter et de trouver un comportement approprié pour gérer les événements de notre vie de façon réfléchie et saine, en opérant dans la douceur, et avec discernement. Se donner du temps est essentiel car, tôt ou tard, cette décision nous rattrapera. C’est ok, mais c’est dommage, parce que nous ne sommes pas allés là où nous souhaitions aller au départ. Nous n’avons pas pris le temps d’intégrer les bénéfices de notre travail personnel pour aller beaucoup plus loin. Cela ne sert à rien de vouloir aller vite.
« Pour tirer le meilleur parti des connaissances acquises, pour en extraire toute la richesse, il importe de ne pas s’y habituer trop vite, de se laisser le temps de la surprise et de l’étonnement. »
Hubert Reeves.
Épilogue
Ce matin, une de mes clientes m’a dit : « Alexandra, j’ai compris, je ne suis pas encore suffisamment armée pour parler à ma mère et à mon frère, je ne sais pas combien de temps cela va me prendre, cela sera peut-être plus long que je le pensais, mais je vais encore continuer à développer mes ressources car j’ai senti le switch aujourd’hui, j’ai pris conscience de mes difficultés et je les accepte ».
Victoire pour elle et moi, notre travail ensemble touche donc bientôt à sa fin car la phase d’acceptation est, selon moi, la plus difficile à passer.
J’espère que cet article t’a inspirée et que tu partages ma philosophie, n’hésite pas à le partager et à me laisser un petit commentaire, pour que je voie que tu es passée par là.
Prends bien soin de toi,
Alexandra