Qu’est-ce que la sophrologie?

Hello hello !

Je suis ravie de vous retrouver ce jour pour ce nouvel article ! Comme vous le savez peut-être déjà, parmi les différentes formations que j’ai reçues (dont le coaching, le yoga intégral, la naturopathie, l’Ayurvéda, etc.), je suis également formée à la sophrologie. J’ai étudié cette dernière pendant deux années et j’ai ainsi décroché le diplôme de sophrologue dont le titre est inscrit au RNCP, reconnu par l’Etat. Puisque j’utilise la philosophie de la sophrologie et ses pratiques dans mes accompagnements individuels, j’avais envie de vous en dire un peu plus sur ce sujet qui me passionne beaucoup ! Je vous souhaite donc une bonne lecture ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poster en commentaire!

Qu’est-ce que la sophrologie ?

La sophrologie est une méthode de développement personnel psychocorporelle. Créée en 1960 par le neuropsychiatre espagnol Alfonso Caycedo, la sophrologie s’est tout d’abord développée dans le milieu médical pour s’étendre ensuite dans le domaine du sport, de l’entreprise et du développement personnel.

La sophrologie vise à développer la connaissance de soi et l’autonomie. Elle nous permet de mobiliser nos ressources et nos capacités à l’instant T, de les développer de manière à déployer notre potentiel pour vivre une relation apaisée avec nous-même. Je reviendrai sur ces capacités et ressources plus bas.

Sa spécificité est qu’elle met activement l’écoute du corps dans la dynamique de travail pour permettre d’équilibrer nos structures physiques, mentales et émotionnelles afin de s’épanouir et de vivre une vie en adéquation avec nos valeurs.

Cette méthode se base en effet sur les neurosciences occidentales (Alfonso Caycedo étant neuropsychiatre de métier), mais également sur les méthodes de développement personnel orientales. En effet, parce qu’il a étudié la philosophie des méthodes orientales dont le corps était au centre des pratiques (Yoga, Zazen, méditation de pleine conscience), Alfonso Caycedo a su habilement tirer profit de ces dernières pour les allier ensemble afin de créer une méthode de développement personnel solide, pédagogique et très complète.

Quelle est la différence entre yoga et sophrologie ?

La sophrologie et le yoga repose sur la même philosophie et les mêmes valeurs. La grande différence entre les deux réside dans la démarche. D’abord, notons que le yoga prend sa source dans la religion indienne, ce qui n’est absolument pas le cas de la sophrologie qui est une philosophie de vie laïque. Concernant la philosophie du yoga, j’ai rédigé un article qui peut vous intéresser et que vous pourrez retrouver ici.

Dans la philosophie du yoga, les concepts reposent sur la parole d’un Guru, d’un maître, ou d’une école religieuse, tandis qu’en sophrologie, il n’y a pas de maître pour inciter le « sophronisant » à être complètement autonome. L’objectif est de faire en sorte que ce dernier réponde lui-même à ses questionnements car la démarche du sophrologue, même s’il se rend compte de beaucoup de choses au fil des entrevues avec le « sophronisant », prend le parti de ne jamais lui donner de conseils sur la façon d’être et d’agir.

Cette prise de position est un véritable engagement pour le sophrologue. En effet, lorsqu’un sophronisant le contacte pour une problématique « désagréable » (ce n’est jamais parce que tout va bien dans notre vie que nous allons voir un sophrologue), ce dernier attend souvent des réponses pour pouvoir agir « rapidement ». C’est justement toute l’habilité et le professionnalisme du sophrologue que de respecter ce code de déontologie. En effet, si le sophronisant a véritablement envie de travailler sur lui, de développer ses ressources, ses propres réponses arriveront d’elles-mêmes au fur et à mesure du travail. Le sophrologue est formé pour cela et il ne lui donnera jamais de réponses car il estime qu’il ne peut pas savoir mieux que le sophronisant (il est le seul à savoir ce qui est bon pour lui). Le sophrologue et le sophronisant sont sur le même piédestal. C’est la grande différence avec la philosophie du yoga dans laquelle le maître détient le savoir.

Aussi, en sophrologie, nous nous sommes réappropriés tous les termes qui pourraient prêter à confusion ou dont la définition peut être biaisée, de manière à ce qu’ils soient compréhensibles de tous (par exemple, nous n’utilisons pas les termes « conscience », « chakra », etc.), et les processus de travail sont axés selon des problématiques précises. Par exemple, je vois un sophrologue pour une problématique : j’ai un problème de confiance en moi, je n’arrive pas à m’imposer et à dire non aux autres. Le travail en sophrologie repose sur une méthodologie précise et sur une démarche scientifique. On pourrait ainsi dire que la sophrologie correspond davantage à de la thérapie, contrairement au yoga. Toutefois, seuls les professionnels tels que les psychiatres, psychologues ou psychothérapeutes sont habilités légalement à dire qu’ils exercent un métier relevant de la thérapie. Notre manière d’appréhender le travail est complètement différente. Nous ne nous intéressons pas au passé du sophronisant, nous travaillons à développer ses ressources à l’instant T.

Quelle est donc la particularité d’un sophrologue ?

Le sophrologue est un accompagnant qui permet d’atteindre l’autonomie en améliorant progressivement votre capacité d’adaptation devant une situation qui vous est inconfortable et désagréable (autre exemple : je n’arrive pas à gérer mes émotions, je me mets facilement en colère).

Par le biais de ses entraînements « pratiques », il cherchera à vous faire développer différentes capacités : écoute du corps, concentration, récupération, détente, etc. De la même manière qu’un entraîneur de sportif, le sophrologue vous permettra d’atteindre votre objectif en développant les capacités dont vous avez absolument besoin.

Par exemple, un manque de concentration est lié de près à un manque de vitalité. Si vous êtes quelqu’un d’anxieux, vous êtes probablement fatigué et vous gérez mal vos émotions, il est ainsi fort à parier que vous ayez un mauvais équilibre général et un déficit de l’attention. Sans ces capacités de concentration et d’attention, par exemple, vous ne pourrez jamis régler votre problème de fond (gestion du stress et des émotions pour cet exemple précis) ; il est donc indispensable de développer ces capacités sinon vous garderez une vitalité moyenne, et vous ne parviendrez pas à aller mieux sur le long terme.

Les séances de sophrologie, contrairement à celles d’un psychologue pendant lesquelles vous discutez et vous vous posez des questions durant toute la séance, reposent uniquement sur des exercices pratiques. Ces pratiques sophrologiques sont réfléchies par le sophrologue selon un processus de travail de développement de vos capacités qui vous sont systématiquement expliquées en amont et qui ont été déterminés lors de la première séance. Les échanges entre le sophrologue et le sophronisant ont lieu après ces pratiques.

Quelle est la différence entre un coach et un sophrologue ?

Puisqu’il vise l’autonomie, un sophrologue ne donne donc jamais de conseil, n’interprète jamais vos ressentis, et se centre sur vos propres besoins. Il ne vous mettra jamais dans une situation inconfortable et ne cherchera donc jamais à vous « booster » à la manière d’un coach. C’est la grande différence entre un coach et un sophrologue. Le coach cherchera à vous faire passer à l’action rapidement. Le sophrologue est formé à la psychologie et vous permettra ainsi de développer vos ressources de manière à ce que vous puissiez passer à l’action lorsque vous le souhaiterez, lorsque le moment sera bon pour vous afin que vos actions soient posées en cohérence avec votre état physique et mental. Le sophrologue s’appuie donc sur l’entraînement et la répétition des pratiques. Toute la place est donnée au corps dans sa globalité durant chaque séance.

Le sophrologue vous permet d’avancer à votre rythme. En plus de ses outils qui allient corps et mental, il utilise l’approche centrée sur la personne (cf. Carl Rogers) et l’écoute active. Le sophrologue s’intéresse à votre situation actuelle et non pas à votre passé, il s’intéresse à vous, à vos capacités et à la manière dont vous vous adaptez à cette dernière en développant vos ressources et vos capacités. Chaque séance est une expérience phénoménologique (= l’idée étant de vivre chaque expérience en sortant de ses croyances, j’y reviendrai ci-dessous) ; elle favorise à chaque fois un processus de (re)découverte, d’évolution et d’intégration durant lesquelles le sophronisant apprend à mieux se connaître, à mobiliser et développer ses ressources, et ainsi, à s’adapter davantage et différemment à la situation qu’il vit.

Qu’est-ce que la phénoménologie ?

La phénoménologie est un courant philosophique : toute la philosophie de la sophrologie repose sur ce dernier et sur une complète démarche scientifique.

L’idée centrale de la phénoménologie repose sur la recherche de découvrir une vérité première. En d’autres termes, le questionnement sur lequel repose ce courant, et qui a d’ailleurs beaucoup préoccupé les philosophes, est celui-ci :

Qu’est ce qui nous prouve que notre connaissance du monde correspond à notre réalité ?

En phénoménologie, nous ne cherchons pas à trouver une vérité indubitable, de savoir si tel ou tel objet correspond à une réalité ou à une apparence, si telle représentation est valable ou non ; l’idée c’est de changer notre regard, notre perception des choses et des événements. Ainsi, nous ne nous intéressons plus à être attentif à un objet perçu, mais nous allons plutôt nous intéresser à notre acte de perception. Dans la philosophie du yoga, nous nous intéressons également à cela car nous considérons que notre acte de perception est justement conditionné par nos mémoires. La finalité est par conséquent la même : sortir de nos anciens schémas pour pourvoir se rapprocher de notre réalité pour mieux s’adapter au monde.

Pourquoi la sophrologie est souvent perçue comme de la relaxation ?

S’engager dans un travail en sophrologie demande de s’accorder du temps. Malheureusement, de nombreuses personnes veulent aller vite dans leur travail de développement personnel et ne sont pas prêtes à investir financièrement sur elles-mêmes. Ce manque d’engagement, qui est très récurrent, empêche les personnes de se laisser le temps de se découvrir et de développer leurs capacités.

En effet, le premier niveau de pratique en sophrologie s’intéresse à l’écoute subtile du corps, à aider progressivement le sophronisant à relâcher son tonus musculaire. Pourquoi ? Parce que les tensions accumulées depuis des années empêchent de vivre pleinement ses sensations qui sont justement intimement reliées aux émotions…Tout est lié…

Souvent, dès lors qu’une personne arrive à se relaxer, elle arrête son travail de sophrologie. C’est pourtant la première marche de l’escalier à gravir pour accomplir un travail d’épanouissement personnel.

Lorsque je parle d’engagement, ce qui est un véritable problème dans notre société actuelle, j’entends par là que, si vous aspirez au changement (au niveau familial, professionnel et/ou personnel : peut-être même physique comme la perte de poids par exemple), il est fondamental que vous restiez proactif dans votre besoin de changement. Il n’existe pas de méthode magique : tout changement demande du travail.

Je vous l’ai déjà expliqué plusieurs fois sur mes réseaux sociaux (et je ne suis pas la seule professionnelle à vous le dire) mais l’être humain a tendance à rechercher le plaisir immédiat, à éviter la difficulté et à rechigner devant l’effort lorsqu’il s’agit de changer. C’est ok. Ce n’est pas un problème, c’est tout simplement la manière dont notre cerveau primaire (le cerveau reptilien) est câblé. Cette partie de notre cerveau peut ainsi facilement nous conduire à la fuite, la démission, à nous trouver de bonnes excuses et/ou à la complaisance pour ne pas changer nos habitudes. C’est la raison pour laquelle beaucoup de bonnes résolutions finissent par s’évanouir. Ainsi, lorsque vous croyez avoir terminé un travail de sophrologie parce que vous vous sentez plus « détendu », je vous invite vivement à en discuter avec votre sophrologue. N’ayez crainte, ce dernier ne vous gardera pas plusieurs années car il ne s’agit pas d’une psychothérapie et il doit obéir à un code de déontologie (je parle pour les sophrologues qui sont associés à la FEPS et sont certifiés RNCP, pour les autres, je ne sais pas). C’est pourquoi, je vous invite vivement à consulter des sophrologues qui ont reçu une formation de deux années et à bien vous renseigner sur leur cursus de formation.

Notez aussi que pour des problématiques comme avoir confiance en soi pour changer de travail, par exemple, ou apprendre à gérer vos émotions pour être plus serein, pour garder votre motivation, il est fondamental d’avoir un engagement et une discipline de pratique dans votre aspiration au changement. Ce n’est certainement pas en cinq séances que vous y parviendrez.

La discipline et la régularité sont en effet plus faciles pour certaines personnes, mais cela n’est pas le cas pour la majorité. Beaucoup de personnes ont besoin d’un relais extérieur qui leur permet de les aider dans cette dynamique de soutien, de discipline et d’entraînement. C’est là que le sophrologue intervient : pour vous accompagner, à votre rythme, dans votre changement.

Les seules problématiques de travail qui peuvent se gérer sur un très court terme, c’est par exemple, la préparation à un examen ou à la prise de parole en public. Et encore, gardez en tête que tout dépend de vos ressources de départ, si vous n’avez pas confiance en vous et que vous êtes une personne anxieuse, il est difficile de parvenir à des résultats en peu de séances. Rendons à César ce qui est à César.

Voici une liste de quelques idées reçues à propos de la sophrologie :

La sophrologie n’est pas :

  • Une simple boîte à outils de techniques permettant de se détendre, de gérer son stress, etc. La sophrologie est une véritable démarche à travers laquelle chacun va pouvoir mieux se connaître et mobiliser ses capacités de bien-être, d’adaptation et d’évolution.
  • Une méthode de relaxation : même si la capacité de détente et de récupération est souvent travaillée en sophrologie dans une première étape, la relaxation n’est pas une fin en soi. L’objectif est même justement, au bout d’un certain temps, de ne plus avoir besoin de se détendre.
  • De l’hypnose : il n’y a aucune suggestion inductive de la part d’un sophrologue, la sophrologie développe au contraire l’autonomie et la participation active pour mettre le corps entier dans la dynamique.
  • Une sorte de yoga : même si le corps occupe une place centrale dans la démarche, il n’y a ni posture, ni croyance en sophrologie. Nous ne travaillons pas non plus sur la structure énergétique propre au yoga.
  • De l’autosuggestion : la sophrologie développe la connaissance de soi et les capacités d’adaptation et d’action; il ne s’agit en aucun cas de voir la vie en rose ou de s’auto suggérer que tout va bien ou mieux. Cela n’est pas non plus de la psychologie positive.
  • Une méthode magique : ni au niveau des techniques qui s’appuient sur la recherche scientifique, ni dans la pratique qui est un entraînement volontaire et méthodique.
  • Une psychothérapie : sauf s’il est aussi un professionnel qualifié, un sophrologue n’est pas habilité et formé pour diagnostiquer et prendre en charge des troubles entrant dans le cadre des psychopathologies (exemple, pour n’en citer que deux relativement fréquents : troubles obsessionnel compulsif, troubles du comportement alimentaire, etc.). Un sophrologue ne cherche pas à interpréter des symptômes, des ressentis, des vécus. Il ne s’intéresse pas non plus à l’inconscient et ne cherche pas, par exemple, à faire remonter des expériences vécues refoulées. En revanche, un sophrologue peut intervenir de manière très bénéfique en complément et souvent en collaboration avec un médecin, un psychologue, ou un psychothérapeute.

Pourquoi consulter un sophrologue ?

  • Améliorer votre sommeil
  • Gérer un stress excessif
  • Développer votre confiance en vous
  • Développer une meilleure image de vous-même
  • Vous préserver dans un changement de vie ou un moment de vie difficile (séparation, reconversion professionnelle, départ à la retraite)
  • Préparer un concours, un examen, une compétition
  • Gérer vos émotions
  • Vous épanouir au quotidien dans votre vie personnelle et/ou professionnelle
  • Préserver votre santé et votre vitalité
  • Développer votre potentiel, vos capacités et votre efficacité dans votre profession
  • Améliorer vos performances artistiques et sportives

Toutes ces explications, quelque peu techniques, ne sont que des paroles et nous restons donc beaucoup dans le mental ! Pour sortir de ce mental omniprésent qui parfois nous « gâche » (mes clientes pourront vous le confirmer car je leur répète sans cesse « il faut lâcher le mental » ! 🙂 ), le meilleur moyen d’intégrer ce qu’est la sophrologie et d’avoir un aperçu concret : c’est d’expérimenter ! 🙂

A très bientôt,

Alexandra


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