Mieux se connaître pour comprendre sa peau grâce à l’Ayurvéda

L’Ayurvéda est une médecine reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé. Cette médecine traditionnelle originaire d’Inde est un formidable outil pour apprendre à mieux se connaître et palier à ses déséquilibres pour rester en santé.

Dans l’épisode 39 de mon podcast, « The Good Balance« , disponible sur toutes les plateformes d’écoute (Spotify, Deezer, Apple Podcast, etc.), j’ai expliqué d’où vient l’Ayurvéda et quelles sont ses origines. J’ai en effet eu la chance d’étudier la culture indienne pendant mes études supérieures. C’est d’ailleurs ce qui m’a menée sur la voie du yoga et de l’Ayurvéda.

Dans cet épisode, j’ai également parlé de la différence avec la naturopathie, les notions clés et le vocabulaire de base pour se familiariser avec l’Ayurvéda.

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I. La théorie des cinq éléments : la base fondamentale de l’Ayurvéda.

En Ayurvéda, il existe 5 éléments fondamentaux qui sont à la base de la théorie de tout le vivant.

• L’Ether : c’est l’espace. En effet, pour que quelque chose existe, il faut qu’il y ait de l’espace.

Ex : dans une boîte,  il faut de l’espace pour que des choses rentrent à l’intérieur. C’est exactement la même chose pour le corps, pour que l’enveloppe corporelle existe, il est nécessaire d’avoir de l’espace dans celle-ci pour les organes, les os, les tissus, etc.

• L’Air : dans la nature, c’est le vent. Pour nous, les êtres humains, c’est tout ce qui est de l’ordre du mouvement : les battements de notre cœur et notre circulation sanguine. Il s’agit de tous les processus qui engendrent du mouvement dans notre corps.

Ex : les poumons (espace = éther) + la respiration (air) = la respiration.

• Le Feu : c’est un principe transformateur qui permet donc une transformation.

Dans notre corps, quand on parle de l’élément feu, il s’agit de la digestion. A savoir notre capacité à transformer des aliments pour en retirer les nutriments et pour évacuer les restes sous forme de selles. Du point de vue de notre mental, le feu va être la clarté d’esprit. Lorsque nous recevons une information, le feu la transforme et on se l’approprie avec nos propres schémas de compréhension, nos biais cognitifs.

•  L’Eau : il s’agit de tous les liquides. Dans notre corps, il s’agit de tous les fluides.

• La Terre : dans notre corps c’est tout ce qui va participer à notre structure comme nos os et également à ce qui donne forme, à savoir nos cheveux et nos muscles.

Ces 5 éléments interagissent entre eux pour créer des réactions en chaine.

Dans la nature, le feu et l’air communiquent. Il n’y a en effet pas de feu sans oxygène. De plus, la terre ne peut pas exister sans eau (sable + eau).

Dans notre corps, quand il y a brûlure, c’est une inflammation de l’ordre du feu. On va alors avoir besoin d’un apport en eau pour calmer ce feu (ce qui créé dans le corps un gonflement, de la rétention). L’eau va ainsi être indispensable pour apaiser le feu.

Lorsque nous sommes soumis à un stress psychologique, cela entraîne une augmentation de l’air dans le corps qui conduit à l’augmentation du feu gastrique. Ainsi, l’élément air va ajouter du feu.

Pour être en santé, ces éléments doivent être en harmonie.

II. Les synergies d’éléments constituent les fameux « dosha ».

A partir de ces 5 éléments (éther, air, feu, eau et terre), il va y avoir 3 synergies de ces éléments fondamentaux qui vont travailler ensemble et qu’on appelle alors les « dosha ».

Dosha, en sanskrit, veut dire « défaut » parce qu’il n’est jamais stable. Et notre travail, via notre hygiène et notre mode de vie sera de trouver notre propre équilibre.

Ces 3 synergies sont les suivantes :

  • La combinaison de l’éther et de l’air constitue le dosha « Vata » (dont la spécificité est le mouvement).
  • La combinaison de l’élément feu et eau constitue le dosha « Pitta » (dont la spécificité est la transformation).
  • La combinaison des éléments eau et terre constitue enfin le dosha « Kapha » (dont la spécificité est la cohésion).

Au même titre que les 5 éléments fondamentaux, ces 3 « dosha » sont présents dans toutes les choses, dans la nature mais aussi à l’intérieur de nous.

Vata régit dans le corps humain tous les principes de mouvement (respiration, battements du cœur, la circulation et la pensée).
Pitta régit tout ce qui est de l’ordre de la transformation, tout ce qui est lié au métabolisme et à la compréhension (compréhension intellectuelle et transformation alimentaire).
Kapha régit tout ce qui est de l’ordre de la structure dans le corps (le squelette, les muscles et certains liquides comme le mucus et les glaires). Kapha régit également la stabilisation au niveau du mental.

On retrouve ces 3 énergies Vata, Pitta, Kapha dans les 3 systèmes du corps :

  • Vata régit tout le système nerveux.
  • Pitta régit tout le système hormonal.
  • Kapha régit tout le système immunitaire.

C’est à la naissance que nous allons acquérir un certain nombre d’énergie selon :

  • comment s’est déroulé la la maternité de notre mère,
  • selon la manière dont nous avons été conçu,
  • si nous sommes nés par voie basse.

Dans chaque individu, un de ces dosha peut être dominant. C’est ce qui donne le caractère unique d’une personne. Mais il faut savoir que la majeure partie des individus ont une double constitution. Par exemple, en ce qui me concerne, je suis de constitution Pitta-Kapha.

Ce sont nos parents qui nous transmettent notre constitution au moment de la conception. On ne prend pas forcément leur constitution. En fonction des âges de la vie, on va d’ailleurs avoir des dominances :
De l’enfance à adolescence : c’est Kapha qui domine (besoin de mucus pour se bâtir, se construire).
De l’adolescence à la cinquantaine : c’est Pitta qui domine (moment où on entreprend des choses).
De la cinquantaine à notre décès : c’est Vata (due à la dégénérescence des tissus).

Connaître sa dominante va nous permettre de mieux nous connaître sans pour autant se rentrer dans des cases parce que cela n’est pas le but de l’Ayurvéda. Ainsi, connaître notre constitution nous permettra d’adapter notre alimentation et notre hygiène de vie à nos propres déséquilibres pour rester en santé.

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III. Comment connaître sa constitution ?

La constitution de naissance (appelée Prakriti) est notre équilibre de base avec les 3 doshas. Il faut voir cela comme des pourcentages (la quantité de Pitta, de Vata et de Kapha dans le corps).

Notre constitution de naissance est toujours la même, toutefois nous sommes soumis quotidiennement, et tout au long de notre vie, à des dérèglements. Il est donc difficile de la trouver.

La condition actuelle (appelée Vikruti) est beaucoup plus facile à déterminer.
C’est l’état de nos doshas à l’instant T.

Notre condition actuelle est souvent confondue avec la constitution de naissance.

Pour connaître sa constitution de naissance et sa condition actuelle, il sera possible de répondre à des questionnaires que je vous mets à disposition ici :

Lien vers les questionnaires.

Concernant le questionnaire de constitution de naissance, je conseille de le remplir à l’aide d’un proche et d’essayer d’avoir le plus de recul possible sur soi-même.

Toutefois, il pourra être plus fiable si quelqu’un qui ne vous connaît pas s’en charge. Un thérapeute en ayurvéda, par exemple, prendra également votre pouls, regardera votre ossature, vos yeux, la forme de votre langue, sa couleur, etc. pour définir correctement votre constitution de naissance.

Concernant le questionnaire de condition, je préconise de le refaire régulièrement (tous les 3 mois) afin d’observer l’évolution de notre problématique.

Après avoir répondu à ces questionnaires, je vous invite à écouter l’épisode 88 du podcast dans lequel je rentre dans les détails des constitutions ayurvédiques. Evidemment, il est fortement recommandé de ne pas connaître les constitutions avant de remplir les questionnaires, sinon votre regard sur vous-même sera biaisé. Et dans ce cas de figure, vous vous tromperez sur votre constitution de naissance que vous confondrez avec votre condition actuelle. 

Je vous souhaite donc une belle investigation au cœur de vous-même.

Prenez soin de vous,

Alexandra Vignon

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