Coucou!
Aujourd’hui, j’ai envie de te partager un article à propos de quelque chose que je considère, avec le corps, comme être le meilleur outil pour guérir de tout nos maux. Il s’agit de notre mystérieux et fantastique cerveau, et plus précisément des effets placebo et nocebo…Bonne lecture! 🙂
Cela fait plusieurs années que je m’y intéresse et je pense que j’aurais peut-être dû me forcer un peu plus en mathématiques à l’école…J’aurais peut-être pu devenir chercheur en neurosciences. Pas de pot, j’étais nulle en maths et je n’avais pas envie de m’améliorer puisque, de toute manière : « nous sommes tous nuls en mathématiques dans la famille ma fille », me disait ma mère. Si je te dis cela, ce n’est pas au hasard. En effet, cette expérience m’a conduite à comprendre pas mal de choses qui m’ont amenée à m’intéresser davantage à la psychologie et au cerveau.
Si je te demande : c’est quoi pour toi l’effet placebo ? Il y a de grandes chances pour que tu me répondes : « c’est prendre un médicament qui n’en est pas un, et pourtant, il me fait un effet ». Oui, c’est à peu près cela.
En réalité, l’effet placebo c’est l’effet généré sur ton corps à partir de ce que tu crois ou ce que tu imagines. Donc si tu crois fermement à quelque chose, il y a des chances que cela ait un impact sur ton corps.
Par exemple : si tu crois que le dernier string énergétique à la mode va te donner des orgasmes, il y a de fortes chances que tu en ais. Ou bien, si tu crois que ta nouvelle pierre dans ta collection en lithothérapie va t’apaiser et que tu vas retrouver le sommeil (si c’est une fausse extrêmement bien copiée made in China parce que je crois aux vertus des VRAIES pierres), il y a de fortes chances que cela fonctionne aussi. C’est cool, n’est-ce pas ? Oui, je sais, j’ai toujours des exemples fantastiques (mais je m’inspire de la réalité) !
Cependant, la limite, c’est qu’il faut vraiment y croire pour que cela fonctionne. Pour l’exemple du médicament bidon, tu y crois parce qu’une autorité, des médecins par exemple, t’ont dit que cela aurait un effet bénéfique pour toi. Et bingo ! Cela marche !
Dans un autre genre d’autorité, il y a de très bons « marketteux » (oui, ceux qui font du marketing, les bons vendeurs qui ciblent les bonnes personnes) qui pourraient d’ailleurs te vendre n’importe quel produit en te faisant croire qu’il fonctionne, même si cela n’est pas le cas (tant mieux d’ailleurs pour toi, si tu y crois, c’est que le vendeur a touché la bonne cible ! Tout le monde est gagnant ! C’est win-win !). Si tu crois que la super nouvelle crème antirides atténuera tes rides ou que la super nouvelle crème anticellulite contribuera à amoindrir ta cellulite…il y a des chances que tu y crois. Bon, les vendeurs t’auront tellement bien « lavé le cerveau » que tu verras peut-être quelques effets au début grâce à ce dernier. Toutefois, je t’assure que les effets des crèmes risqueront de s’éventer avec le temps si tu ne fais pas de sport et que tu ne t’alimentes pas correctement : tu auras toujours des rides et de la cellulite (note à moi-même). 😉 Il y a malgré tout quelques limites à l’effet placebo, notamment quand le produit est « palpable ». Par contre cela marche vachement bien avec les produits « magiques ». Bref, je m’égare….
Toujours est-il, l’effet placebo, c’est le côté positif, l’impact bénéfique que ton mental peut avoir sur ton corps, alors que l’effet nocebo, c’est le contraire. Les outils du développement personnel se basent presque tous sur ce principe, la psychologie positive (la méthode Coué : auto-suggestion, auto-hypnose), par exemple, se base sur l’effet placebo. La sophrologie aussi d’ailleurs, mais nous ne l’utilisons pas de la même manière.
L’effet nocebo, c’est donc l’effet négatif qui va être généré depuis ton mental sur ton corps. En gros, si tu penses tout noir et que tu broies du noir, ton corps risque de te le faire savoir via la maladie, le surpoids aussi, par exemple. Alors que si tu penses positif, tu risques d’avoir des effets positifs sur ton corps : l’envie de bouger, de prendre soin de toi et de te chouchouter, un regard qui change envers toi-même, qui s’adoucit et devient peut-être plus « positif » : pas de maladie et un bon équilibre physique et psychologique en vue. J’en connais un rayon, parce que, au-delà du fait que je suis sophrologue et que je connais très bien l’effet placebo, j’ai expérimenté l’effet nocebo moi-même lorsque je t’étais recouverte d’acné : plus je broyais du noir, plus j’étais négative « non mais je ne vais jamais m’en sortir, je suis horrible, pourquoi cela arrive à moi, blablabla » (oui oui, j’y croyais fermement) : plus j’étais recouverte d’acné et plus j’avais d’autres problèmes physiques qui se déclaraient ! Je te passe d’autres détails comme le fait, par exemple, qu’une de mes amies avaient quelques boutons au niveau du menton et qu’elle faisait une fixation dessus. Elle m’en parlait en permanence…Cela n’aidait pas DU TOUT ma condition. Bref.
Voici un autre exemple de l’effet nocebo que je ne connais que trop bien : les « intolérances » alimentaires. Je reviendrai sur le sujet très bientôt d’ailleurs. Si tu crois que tel ou tel aliment va te rendre malade, il y a de fortes chances que ce soit le cas. Mes clientes qui ont des problèmes d’acné me disent souvent : « si je mange cela Alexandra, vais-je avoir des boutons ? », « si je mange cela Alexandra, cela va-t-il aggraver mon état digestif ? ». Oyé oyé jeunes gens, je ne suis pas Dieu tout puissant, je n’ai pas LA vérité absolue, je ne suis pas omnisciente, MAIS ce que je leur réponds systématiquement, en faisant mon job d’éducatrice de santé, c’est ceci :
« Cet aliment peut provoquer ceci ou cela sur ton corps (en réalité, j’offre une explication rationnelle et physiologique attestée par la science, histoire de donner du sens à ce que la personne choisira de faire, ou pas ; ainsi, elle sait dans quoi elle s’embarque, ou pas), en revanche ne te conditionne pas à ce que cet aliment te pose un problème car cela sera le cas et tu te rendras intolérant à celui-ci à coup sûr (merci cerveau) ».
Voilà, par exemple, comment nous rendons des gens intolérants au gluten alors qu’ils ne le sont pas : en leur faisant peur et cela marche à tous les coups (ce n’est pas qu’un effet de mode). Oui, clairement, le gluten pose un véritable souci pour notre système digestif, mais on se rend aussi malade tout seul avec notre cerveau ! Et on en parle du Coronavirus ? Hum, non.
J’appelle tout cela du conditionnement. En effet, tout ce que je viens d’évoquer ne relève que du CONDITIONNEMENT (et c’est prouvé scientifiquement). J’entrerai davantage dans les détails dans un prochain article.
J’en reviens donc à ma petite histoire des mathématiques. J’aurais pu être une as des maths, mais ma mère me répétait « de toute façon, nous sommes nuls en maths dans la famille, nous sommes des littéraires ». Étonnamment, (ou pas), j’ai fait des études littéraires…
La bonne nouvelle, c’est qu’un cerveau se conditionne ET se déconditionne (mais pas n’importe comment d’où l’intérêt de consulter des personnes ayant reçues des formations solides sur plusieurs années)…C’est là que j’interviens en tant que sophrologue! A la différence des « coachs » en psychologie positive, auto-suggestion, auto-hypnose, ou autre, je remets le corps entier dans la dynamique de manière à ce que le mental ait un impact bénéfique sur le corps et inversement (cela permet aussi, en partie, de réorganiser, défaire et créer des réseaux de connexions neuronales : travailler sur la plasticité cérébrale; là aussi, je reviendrai sur le sujet). Et oui, je te l’ai déjà dit dans un article précédent, tu auras beau te dire « je suis belle, je suis belle, je suis belle, je suis forte, très forte et puissante, je peux tout faire dans ma vie, je peux changer le monde à ma façon » en te regardant droit dans tes yeux dans le miroir tous les matins, il y a de fortes chances que tu te retrouves le popotin coincé dans le canapé devant Netflix une heure après. Ouais…Netflix change le monde, à sa manière… 😉
Bref. Tu ne vas pas t’en sortir comme cela, je n’ai pas terminé. Je te joins un article scientifique sur le sujet publié en 2008, si, comme moi, tu apprécies lire les articles scientifiques :
https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/482600
Le titre n’est pas très « glamour », mais le contenu est super intéressant : Placebo and Nocebo Effects Are Defined by Opposite Opioid and Dopaminergic Responses.
Des chercheurs en psychiatrie ont suivi l’activité du cerveau de vingt personnes pendant une expérience durant laquelle ces dernières supportaient des douleurs physiques. Ces personnes furent placées dans un scanner et recevaient, ou non, un placebo (les médecins leur ont fait croire qu’elles prenaient un « médicament ») théoriquement antalgique (donc censé calmer leur douleur). Les chercheurs ont constaté une baisse des sécrétions des neurotransmetteurs de type opioïdes et dopaminergiques chez les personnes qui rapportaient un effet nocebo (négatif) tandis que ces derniers étaient au contraire boostés du côté des « bénéficiaires » d’un effet placebo…Étonnant, n’est-ce pas ?
En d’autres termes, si, moi, médecin (bon ok, je ne suis pas médecin, mais joue le jeu stp), je te dis que tel ou tel médicament a des effets secondaires et qu’il peut te provoquer des migraines, il est possible que tu ais des migraines parce que tu crois ce que je te dis (en plus c’est écrit sur la liste des effets secondaires que nous sommes nombreux à lire)… conditionnement thérapeutique…
Souvent, les patients, dans l’obligation de prendre des médicaments avec une liste d’effets secondaires longue comme mon bras risque de les subir (même si ces patients sont en très bonne santé et qu’ils n’avaient aucun risque de subir ces effets secondaires). Bon, tu me connais, tu sais que je ne suis pas adepte des médocs…mais en cas de virus et dans certaines maladies, ils peuvent être plus qu’utiles (merci la science).
Voici donc un autre exemple. Une personne, en bonne santé, qui participait à une autre étude à laquelle les médecins énonçaient les effets secondaires des médicaments pour étudier l’impact qu’aurait le cerveau sur le corps, a fait une éruption cutanée alors qu’elle prenait un placebo (le gentil faux médicament). La personne croyait qu’elle prenait le fameux médicament. Tu vois, médicament ou pas, à partir de ce que tu crois (et de ce qu’on peut te faire croire), tu peux te provoquer tes problèmes, tes déséquilibres physiques tout(e) seul(e). 😉
Le travail psychocorporel que je propose à mes clientes aide justement à développer sa structure mentale (comme développer ta capacité à imaginer ou à créer, par exemple), de manière à agir sur sa structure physique (en ayant bien développé en amont ta capacité à écouter ton corps). Je n’induis rien et je ne mets pas dans un autre état de conscience, cela n’a rien à voir avec l’hypnose. Je travaille sur le conscient uniquement.
En séance, je t’invite à expérimenter avec ton corps ET ton mental. En effet, le CERI, (Center for Educationnal Research and Innovation) montre que le cerveau humain apprend mieux quand il participe et propose lui-même plutôt que quand il reçoit l’information passivement (j’aborderai ce sujet dans un post). En gros, on ne refait pas le monde : on expérimente et on redonne toute sa place au corps!
Ainsi, tu vis TON expérience, consciemment, et tu as tout intérêt à la pratiquer encore et encore car plus tu t’entraînes, plus tu prends ton temps, plus tu développes une meilleure capacité d’écoute de toi-même et tu développes des tas d’autres capacités que nous évoquons au fil des séances.
Cela te permet ainsi d’avoir une nouvelle image de toi-même, positive et cela a ainsi un impact bénéfique sur tous les plans de ta vie : santé, amour et travail. Je te vends du rêve, n’est-ce pas ? Et si tu as des problèmes de peau, notamment de l’acné, je peux t’assurer que lorsque tu seras prêt(e) à travailler sur la part psychique de ton acné, mon accompagnement pourra considérablement t’aider à retrouver une image positive de toi-même et à te débarrasser définitivement de tes boutons.
« C’est bien dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire ». Mahatma Gandhi
Prends soin de toi,
Alexandra
- Pour aller plus loin, voici quelques références au sujet de l’effet placebo et nocebo :
Aulas JJ., L’effet placebo et ses paradoxes, Science et pseudo-sciences n°252, 2002.
Ikonicoff R., Effet placebo : plus un traitement est cher, plus il est efficace, www.science-et-vie.com, 2015
Krogsboll L.T, et al., Spontaneous improvement in randomised trials : meta-anlysis of three-armed trials comparing no treatment, placebo, and active intevention. BMC Medical Research Methodology, 2009.
Lemoine Patrick, Le mystère du placebo, Odile Jacob, 2006.
Predrag Petrovic, et al., Placebo and Opioid Analgesia – Imaging a Shared Neuronal Network. Science (2002). https://science.sciencemag.org/content/295/5560/1737
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/5479/MS_2005_3_315.pdf