La clé pour changer, guérir et devenir la meilleure version de soi-même

Coucou !

Je suis ravie de vous retrouver pour ce premier article de 2020 que je publie au moment du sabbat Imbolc. Moment de la sortie de l’hiver et du retour à la lumière dans la tradition païenne. Comme d’habitude, c’est toujours avec beaucoup de transparence que je m’adresse à vous, je vous souhaite donc une bonne lecture et, peut-être, de bons questionnements également. N’hésitez pas à commenter cet article et à le partager à ceux qui comptent pour vous.

Nous, chers êtres humains bien complexes, sommes tous câblés, grâce à notre ami notre cerveau reptilien dit aussi cerveau « primitif », à fuir devant l’adversité et à aller chercher le confort et le plaisir pour éviter la difficulté et la douleur. En réalité, c’est tout à fait normal, même si certaines personnes ont plus de facultés que d’autres à surmonter la difficulté. Là dessus, et comme beaucoup d’autres choses, notamment au niveau de notre santé, nous ne sommes pas tous égaux dès la naissance. Mais à dire vrai, nous sommes très nombreux à être bien branchés cerveau reptilien !

C’est pourquoi, la première chose à faire pour trouver la motivation et la détermination, si nous nous apercevons que nos résolutions s’envolent rapidement, c’est de se faire accompagner par une personne qui nous « parle ».

En effet, il existe de nombreux thérapeutes diplômés mais tous ne nous conviennent pas pour la simple et bonne raison que nous sommes tous différents et que nous sommes fondamentalement attirés par des personnes qui nous ressemblent. Une fois n’est pas coutume, l’adage « nous attirons ce que nous projetons » se confirme toujours dans la réalité. Nos attirances peuvent être physiques mais pas seulement. Nous pouvons nous sentir attiré(e)s par une personne par sa manière de s’exprimer, de communiquer, par sa communication non-verbale, à savoir sa manière de se comporter, sa gestuelle, ses mimiques, ou par une facette de sa personnalité qui résonne pour nous. Ces attirances surgissent parce qu’elles sont souvent une part de nous-mêmes, mais elles peuvent également nous rappeler quelqu’un qui nous rassure, ou que nous admirons, ce vers quoi nous tendons à devenir pour être la meilleure version de nous-mêmes. Il est donc tout à fait normal de ne pas nous sentir attiré(e)s par tout le monde, mais il est essentiel de se faire accompagner pour avancer et créer de nouvelles routes neuronales, sans quoi, nous croyons avancer, mais en réalité, nous piétinons.

Au vu du nombre d’outils en développement personnel qui existent, le nombre de livres achetés dans ce rayon dans les librairies, le nombre incalculable de ebooks téléchargés sur la toile, le nombre grandissant de coachs et thérapeutes suivis sur les réseaux sociaux, nous pouvons constater qu’il y a toujours plus de personnes en recherche, en quête de sens, dans le besoin de vivre une vie en adéquation avec leurs valeurs. Souvent, parmi ces nombreuses personnes, il y a celles qui passent leur temps à lire et à se « retourner le cerveau toute seule » parce qu’elles sont confrontées à plusieurs peurs : la peur de changer qui se traduit souvent par le fait de ne pas vouloir s’investir pour leur bien-être. Alors, elles fuient. Certaines se complaisent même dans leurs problèmes car c’est ce qui les fait « exister » au yeux des autres et d’elles-mêmes. C’est pourquoi elles préfèrent choisir la voie de la « facilité » en se trouvant des tas d’excuses, ce pour quoi notre cerveau primitif est parfaitement câblé ! Par exemple, cette fuite se manifeste parfois par des « je n’ai pas les moyens financiers de me faire accompagner » (ce qui est bien souvent faux puisque nous trouvons toujours des moyens pour partir en week-end, en vacances, ou bien s’acheter des babioles, des livres, des vêtements, le dernier IPhone, des cours de yoga, parfois même des cigarettes, et bien d’autres choses.). Alors nous nous disons que nous sommes suffisamment fort(e) pour nous débrouiller tout(e) seul(e), surtout au vu du nombre d’outils disponibles à moindre coût sur la toile. Seulement, nous faisons totalement fausse route en se berçant d’illusions et en s’auto-persuadant que nous pouvons se débrouiller tout(e) seul(e). L’autosuggestion est d’ailleurs à la mode…mais je ne suis pas certaine de ses résultats.

En effet, l’auto-persuasion, c’est bien, mais nous restons toujours seul(e) dans notre réalité et dans nos illusions.

Par exemple, si je ne m’aime pas et que je n’ai pas une image positive de moi-même, ce n’est malheureusement pas en pratiquant mon yoga quelques fois par semaine et en me mettant tous les jours devant le miroir en me répétant « je m’aime, je suis belle, je me pardonne de ne pas être bienveillante envers-moi, je suis belle » que tout va changer dans ma vie et que je vais m’aimer. C’est en effet un très bon début que de verbaliser ses difficultés, mais dans le meilleur des cas, cela risque de durer quelques semaines et cela s’envolera aussi vite que notre envie de changer. Lorsque nous avons des problèmes de confiance en nous, d’estime de nous-mêmes, au même titre que nous avons besoin de faire des changements dans notre vie il y a deux choses fondamentales à prendre en compte :

Il est nécessaire de mettre son corps tout entier dans la dynamique et non pas d’y mettre que du mental, si doué pour nous faire croire ce que nous avons envie, ou au contraire (c’est là que c’est insidieux) nous faire croire des choses qui sont totalement fausses. Notre mental est notre allié le plus précieux, au même titre que notre corps, mais pour comprendre ses messages, il est nécessaire de se faire accompagner par une réalité neutre et objective. Je vous l’affirme, il n’y aucune chance que vous soyez objectifs/ves envers vous-mêmes.

Il faut accepter de se laisser du temps, d’expérimenter et d’intégrer nos changements. Dans un monde où tout va de plus en plus vite, il est temps d’accepter de s’arrêter et d’observer attentivement ses modes de fonctionnement psychiques et physiques. C’est quelque chose que nous n’apprenons malheureusement pas à l’école.

Accepter de se faire accompagner c’est accepter de « lâcher-prise » et de laisser une personne neutre, un regard extérieur de poser une autre réalité que la notre. Cela peut être extrêmement inconfortable pour certaines personnes. Mais justement, il est intéressant de se poser la question : pourquoi je refuse que quelqu’un pose un regard extérieur sur moi-même ? Qu’est-ce qui m’en empêche ? Quel(s) mécanisme(s) de fuite et de déni ai-je mis en place pour ne pas me confronter à la réalité objective de quelqu’un d’autre ?

Une de mes clientes me disait récemment : « Mais c’est complètement dingue, je t’ai écris cela noir sur blanc et je ne m’en suis même pas rendue compte…merci de me le souligner…». Même type d’expérience dans un Mondial Relay où j’allais récupérer un colis. Le gérant du lieu part quelques minutes dans sa réserve à la recherche de mon colis et revient bredouille avec un air désolé. Je lui dis : « écoutez, prenez votre temps, je suis certaine que mon colis est ici, regardez le message que j’ai reçu ». Il retourne donc dans sa réserve, il revient au bout d’une minute et me dit : « punaise, mais il était juste devant mon nez et je ne l’ai pas vu, je suis vraiment désolé ». Je lui ai répondu : « il n’y a pas de raison de vous excuser et en effet, c’est souvent comme cela dans la vie, la réponse à nos questions est souvent juste sous nos yeux et pourtant on ne la voit pas…». Je suppose qu’il n’a absolument rien compris à ce que je lui disais mais cela faisait pleinement écho à ce que je constate chez mes clients tous les jours. En effet, ils sont tellement focalisés sur leurs problématiques et plongés dans leur mental qu’ils ne sont plus en état et en mesure de voir quoi que ce soit de manière distincte et avec discernement. Certains ont cru longtemps qu’ils savaient beaucoup de choses sur eux-mêmes et ne voulaient pas lâcher-prise. J’en rencontre régulièrement : « oui mais moi j’ai déjà fait ça, ça et ça ». Mais dans ce cas, pourquoi me contactes-tu pour être accompagné(e) ? Mécanisme de défense et incapacité à « lâcher prise ». Ce n’est pas le moment pour cette personne car elle a trop de résistances et pense savoir beaucoup de choses.

En effet, je le comprends parfaitement, ce n’est pas simple de faire confiance à un inconnu, mais pourtant le professionnel est bien plus à même de nous accompagner que quelqu’un qui croit nous connaître. Le professionnel, de mon point de vue, part sans préjugés et il ne sait rien de vous, il ne fait que son travail d’observateur neutre et il ne vous donnera jamais de conseils. Si un thérapeute vous donne des conseils pour vivre votre vie « comme-ci ou comme cela », fuyez rapidement car personne ne peut savoir mieux que vous-même ce dont vous avez besoin. Et si jamais vous êtes perdu(e), que vous n’êtes pas en état actuellement de savoir ce qui est bon pour vous; si je me retrouvais en tant que professionnelle dans ce cas de figure, avec mes propres outils, je travaillerai avec vous d’abord sur votre équilibre général pour que vous retrouviez un état vous permettant de développer vos ressources et de les mobiliser correctement pour un changement. Les changements ne se mettent pas en place à la « va vite ».

Nous croyons ainsi beaucoup de choses sur nous-mêmes, mais en réalité nous ne savons rien le temps que nous n’avons pas fait le tour de nous-mêmes. Il y a d’ailleurs une citation de Gandhi que j’aime particulièrement :

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui même».

Il n’est pas aisé de faire le tour de soi-même, mais cela passe nécessairement par un compagnon de voyage. Au même titre que lorsque nous voyageons seul, nous interagissons toujours avec les autres, des inconnus. C’est bien la raison pour laquelle nous partons en voyage, sans jugement, à la rencontre, à la découverte de l’autre pour mieux comprendre ses fonctionnements et ainsi mieux nous connaître, ouvrir notre conscience à d’autres schémas de pensées, à d’autres manières de vivre et de voir le monde.

Par ailleurs, l’être humain a l’envie très saine de se faire aimer par ses semblables, ce qui lui complique souvent considérablement la vie ! Lorsque ce dernier a été conditionné à faire tout comme tout le monde à l’école, lorsqu’on lui a imposé des valeurs qui ne sont peut-être pas les siennes, dans un milieu compétitif où seule la performance est vectrice de réussite et digne de mérite. L’enfant devient cet adulte qui a peur du regard des autres, de décevoir, d’être jugé, de la réaction qu’il va provoquer face à autrui s’il ose exprimer son désaccord. Son besoin d’amour prend le dessus et l’empêche considérablement d’être lui-même. Ses croyances, ses conditionnements et ses schémas internes le tirent souvent, à un moment donné de sa vie, vers le bas. Et bien souvent, cet enfant-adulte en recherche d’amour, en conflit avec lui-même parce qu’il cherche à s’adapter à des valeurs qui ne sont pas les siennes, tombe malade.

Je suis souvent contactée pour accompagner des personnes à bout de souffle, épuisées, qui se déclarent de gros déséquilibres physiques. Souvent, elles sont en réalité destinées à changer quelque chose dans leur vie. Mais, à dire vrai, elles ne le savent pas encore au moment de me contacter. En réalité, avec ma casquette d’éducatrice de santé, je les accompagne d’abord en les aidant à rétablir un bon état physique via leur hygiène de vie, puis peu à peu, au rythme de la personne que j’accompagne, centrée sur ses besoins, nous finissons souvent par aborder un ou plusieurs aspects de leur vie personnelle et/ou professionnelle à changer. En effet, si elles ont atteint un tel niveau d’épuisement physique, ce n’est jamais par hasard et anodin. Il faut néanmoins accepter de prendre le temps d’avancer à son rythme, pas plus vite que la musique ou la fibre optique !

Au travers mes publications, je vous ai toujours exprimé mon opinion sur le fait qu’il n’y a, selon moi, pas de secret : la psychologie et l’analyse ne suffisent pas à guérir, à changer et à élargir sa conscience, car elles restent trop dans la parole et le mental. C’est en effet très utile dans un premier temps pour apprendre à verbaliser, à poser des mots sur ses problématiques et comprendre ses schémas de fonctionnement, mais cela ne permet pas d’effectuer de véritables changements dans sa vie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle bon nombre de personnes restent des années en psychothérapie. Mais de toute manière, opérer des changements dans la vie d’autrui n’est pas le rôle d’un psychologue. Je crois qu’il est ainsi important de remettre les choses à leur place. Ce dernier est formé pour les aider à comprendre pourquoi elles sont arrivées dans tel état ou telle situation dans leur vie. Pour moi, c’est la première étape dans une démarche d’épanouissement personnel, mais elle n’est pas suffisante.

Combien de personnes ont-elles suivies des thérapies ou des psychanalyses pendant des années sans succès ? Pourquoi cherchent-elles toujours ce bonheur, cette quête de sens en vain ? Certaines deviennent même dépendantes de leur thérapeute. En tant que professionnelle, mon rôle est justement de rendre ces personnes autonomes. Pour moi, la clé est de remettre le corps global dans la dynamique. C’est là où je considère que la thérapie psychocorporelle se démarque et montre des résultats exceptionnels, car elle prend le temps de se concentrer sur le corps dans sa globalité et non pas uniquement sur le mental. Comme je l’explique souvent à mes clients, lorsque nous naissons, notre sens du toucher est le premier que nous développons puisque nous ne voyons pas distinctement. C’est au contact de notre mère, par le biais du toucher, que nous sommes rassurés et en sécurité, et c’est par le toucher que nous appréhendons le monde. Notre corps, au fil de la construction de notre individualité, imprègne tout ce que nous vivons, nos blessures, nos joies, nos peines, nos traumatismes. C’est notre corps qui se transforme en permanence, c’est lui qu’on cache, qu’on déteste, qu’on adore, qu’on maquille, qu’on mutile, qu’on embelli, qu’on tatoue, qu’on travesti et qu’on déguise. Notre corps est l’expression même de notre individualité. Et le sens du toucher est celui que nous perdons le plus rapidement en grandissant puisque nous finissons par n’être que dans le mental.

Généralement, il y a un moment dans notre vie où nous arrivons enfin à être nous-mêmes, à nous distinguer de notre formatage parental et sociétal, c’est le moment de l’adolescence. Ce moment où on a décidé de dire « non » à tout pour contester l’ordre en s’habillant en skateur, en gothique ou que sais-je. C’est notre manière d’exprimer notre individualité, notre personnalité. Passionnant (et douloureux) passage me direz-vous ! Et puis nous finissons souvent par « rentrer dans le moule », mais au bout du compte nous n’arrivons pas à être totalement nous-mêmes, nous nous sentons frustrés de ne pas réussir à exprimer nos potentiels. Souvent, nous nous comparons aux autres parce que c’est ce qu’on nous a appris à l’école. C’est souvent la raison pour laquelle de plus en plus de personnes tombent malheureusement malades, font des burn-out, des dépressions, etc. Leurs corps parlent parce qu’ils ressentent le besoin de vivre pleinement une vie qui leur correspond, non pas en conflit, seulement libérés de leur(s) pression(s) sociale(s). Cette forme de conflit avec soi-même est tout simplement de l’auto-sabotage inconscient.

C’est pourquoi, quelque soit notre problématique, se faire accompagner permet d’arrêter cet auto-sabotage, d’arrêter de se trouver des excuses et passer une bonne fois pour toute à l’action pour sortir de sa réalité et de ses illusions. C’est ainsi une manière de se responsabiliser et de trouver la confiance en soi pour avancer à son rythme. Dans toutes les philosophies orientales, le taoïsme ou le yoga, par exemple, il est inconcevable d’avancer sur un chemin sans maître. Je considère que nous n’avons pas besoin de « maître », je n’adhère pas  à cette vision du lien de subordination, mais à l’autonomie afin de vivre une vie épanouie qui est juste pour nous. Et vu que rien n’est immuable, que tout change en permanence, notre vie n’est pas vouée à être statique comme un rocher, il est donc nécessaire de s’ajuster en permanence. Mais là où les philosophies orientales et la mienne se rejoignent, c’est que nous ne pouvons en aucun cas avancer seul(e) sur notre chemin de développement.

Par conséquent, si j’accepte de changer ma manière de faire et de penser, j’obtiendrai des résultats car je créé des nouvelles « routes » dans mon cerveau. Et comme le disait justement Einstein :

« C’est de la folie d’espérer des nouveaux résultats en faisant toujours la même chose ».

En thérapie psychocorporelle, ces nouveaux résultats s’obtiennent par « l’expérience et la répétition » qui sont essentielles pour avancer. Pour changer, il n’y a donc pas de secret, il faut s’entraîner tel un sportif de haut niveau, coaché par son entraîneur. L’entraînement est un état d’esprit : il est nécessaire de répéter des expériences comme le sportif qui ne cesse de s’entraîner pour gagner la compétition. Plus il pratique, plus il s’améliore et gagne en confiance. Tout seul, nous avons donc l’impression que nous allons plus vite, mais à deux nous allons beaucoup plus loin !

Tout cela pour vous dire que, finalement, ce sont bien souvent la douleur ou la maladie qui nous invitent à créer du changement dans notre vie pour revenir à nous-même et à une meilleure connaissance de soi. Comme d’habitude, je ne vais donc pas vous mentir, je considère que la douleur est un outil extraordinaire pour avancer. Et c’est dans toutes les expériences, aussi inconfortables soient-elles, que nous créons les nouvelles petites routes dans notre cerveau qui nous permettent de voir « plus clair », plus distinctement et avec discernement, même si nous refusons de le voir sur le moment.

A bientôt,

Alexandra

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