Chers amis,
Pour tout vous dire, je suis restée un long moment bloquée devant cette page blanche avant d’arriver à poser des mots sur mon histoire. Cela m’a pris quelques semaines. Il n’est pas évident pour moi de l’écrire, tout simplement parce que mettre des mots sur cette histoire veut dire se rappeler, s’exposer, mais aussi concrétiser certaines choses…
Aujourd’hui, et je ne l’aurais jamais cru il y a quelques années, me « rappeler » me fait en réalité sourire. Je suis heureuse du chemin que j’ai parcouru, non pas sans embûches je dois avouer, mais je suis fière de ce que j’ai accompli.
« S’exposer », c’est tout autre chose, la plupart des personnes qui me connaissent savent que je suis quelqu’un de discret sur ma vie personnelle. Je fais partie de celles qui écoutent plutôt que celles qui ont besoin d’être écoutées.
Si je ne m’expose pas vraiment, c’est aussi parce que je fais attention à mon égo. Je ne veux pas tomber dans la recherche perpétuelle de reconnaissance, je ne souhaite pas devenir dépendante de mon nombre de « followers » sur mes réseaux sociaux. Si je tiens à me rendre visible sur ces derniers, c’est tout simplement pour aider ceux qui souffrent comme j’ai pu souffrir. Et je sais que ces belles âmes sont nombreuses à la vue du nombre d’emails que je reçois par semaine à ce sujet…
« Concrétiser », cela veut dire officialiser mon accompagnement anti-acné au naturel. C’est d’une part monétiser mes compétences, accepter de recevoir de l’argent pour mon investissement personnel et pour tout le travail que je fournis, à ma juste valeur. D’autre part, devenir « accompagnante », ce n’est pas prendre les choses à la légère, car c’est accompagner des personnes en souffrance.
La souffrance n’est pas une simple douleur, elle est personnelle, unique et complexe. Chaque être humain, au cours de sa vie, essaie de multiples manières d’éviter la souffrance innée qu’il porte en lui-même, de fuir ses parties sombres pour ne pas se confronter à la réalité concrète du monde. J’ai été cette personne qui a fui sa souffrance en partant en Inde, en se réfugiant dans la spiritualité, dans le militantisme écologique et dans la musique. J’ai été cette artiste qui offrait un espace de création, de transformation à ma souffrance. Je l’affirme haut et fort : j’existe donc je souffre et je suis fière d’incarner cette personne. Il m’a fallu du temps pour comprendre beaucoup de choses : des formations, des rencontres, des prises de conscience…Il m’a fallu acquérir suffisamment de ressources et d’outils pour accueillir ma propre souffrance, gravée dans mon corps, et pour accompagner les autres. La priorité pour moi était donc d’être capable de me gérer, mais également de me protéger pour ne pas faire de projection et être capable d’accompagner de façon bienveillante les autres personnes en souffrance.
Je pense que vous commencez à mieux comprendre la raison pour laquelle j’ai mis plusieurs mois avant de publier cet article afin de raconter mon histoire, de la partager et d’officialiser l’accompagnement individuel…
L’acné est la manifestation d’une souffrance intérieure mais est également vécue comme une souffrance
Pour certains, avoir des boutons « ce n’est pas grave, il y a pire dans la vie », mais pour ceux qui vivent l’acné au quotidien, c’est une souffrance énorme. Cela surprend souvent les gens lorsque je leur explique que j’accompagne les personnes qui ont de l’acné. Certains rient même. Mais j’accueille sans rien dire, avec bienveillance le jugement de l’autre, même si je crois fermement que personne n’est en droit de minimiser la souffrance de l’autre ou de la comparer à la sienne. A partir du moment où il y a une souffrance, il faut arrêter de comparer, de juger et il faut la prendre très au sérieux : qui sommes-nous et de quel droit pouvons-nous juger les émotions de l’autre ? Personne ne gère ses émotions de la même manière. Même « quelques » boutons peuvent être vécus comme une tragédie par une personne. Personne n’a le droit de lui dire « non mais ça va, ce n’est rien, ça va partir ; il y a pire quand même, tu n’es pas gravement malade… ». Je parle en connaissance de cause. Il est très maladroit de dire ce genre de chose à quelqu’un qui souffre d’acné ; tout comme lui dire, à l’inverse, « mon dieu, qu’est-ce qu’il t’arrive, dans quel état es-tu ? Il faut que tu vois un médecin ».
Je souhaiterais vous publier ici une partie d’un message que je me suis écrit à moi-même. Il date d’il y a quelques années, lorsque j’ai décidé de me prendre en main pour me sortir de l’acné sans passer par la case médicaments. Ce message parlera de lui-même, je pense.
« L’arrivée de l’acné a été la descente aux enfers pour moi…j’ai totalement perdu confiance en moi. Je m’empêche de vivre des choses, de sortir, je m’isole complètement, je dois me cacher, je ne prends plus soin de moi et je pleure souvent devant mon miroir lorsque je suis seule. Je passe parfois des heures à regarder l’état de ma peau et je ne peux pas m’empêcher de me triturer mon visage. Je sais que c’est mal et que cela empire les choses (…) mais c’est très difficile à contrôler pour moi. J’ai même l’impression d’avoir le comportement d’une droguée qui ne peut plus s’empêcher de se faire du mal… (…) Mais j’ai décidé de reprendre le contrôle de moi-même, de me battre, de trouver la cause à mon problème sans passer par la case médicament qui a déjà réglé mon problème très rapidement lorsque j’étais ado, mais qui n’a fait que mettre un pansement sur un problème (…). Lorsque je n’aurai plus d’acné, je me promets de faire tout cela :
– J’aurai confiance en moi et je soulèverai des montagnes : je n’aurai plus peur d’aller vers les autres.
– Je ne m’empêcherai plus de sortir : je ne m’isolerai plus.
– Je serai rayonnante et je donnerai envie à d’autres femmes de se sentir comme moi.
– Je sèmerai tout cela autour de moi et je ferai tout pour aider d’autres femmes à s’en sortir : je sais que ma destinée est dans l’accompagnement. C’est ce que je ferai de ma vie.
-J’arrêterai de me demander ce que pensent les autres lorsqu’ils me regardent : je vivrai pour moi car vivre pour moi ne veut pas dire que je suis égoïste.
-Je me prendrai donc en main et (re)trouverai mon moi intérieur.
Je vaincrai cette acné car je suis forte, je l’ai toujours été et je le serai toujours. L’acné est seulement mon alliée pour mieux me (re)trouver (…). »
Voici quelques photos de l’état de ma peau pour vous donner une idée du processus de transformation en l’espace d’un an et demi (désolée pour la qualité de certaines mais mon téléphone n’était pas très optimal niveau photo) :
L’acné en quelques mots
Contrairement à ce qu’on lit, par-ci, par-là, l’acné n’est pas une maladie. C’est un symptôme qui nous dit que quelque chose ne va pas dans notre corps. Il faut donc trouver la/les causes de ce symptôme. L’inflammation est souvent la composante principale du problème.
Toute acné est forcément hormonale, il ne s’agit donc pas d’une cause. Quelque soit le problème inflammatoire dans le corps (puisque l’acné est un problème inflammatoire), il y a forcément déséquilibre hormonal. En effet, les déséquilibres hormonaux changent selon la cause. Pour vous donner un exemple, certaines inflammations digestives donnent de sérieux problèmes d’acné. Si par exemple, notre foie est encombré par de nombreuses toxines à gérer, ce véritable laboratoire de transformation d’hormones ne pourra plus faire son job correctement : c’est donc la cascade infernale hormonale. Ou bien, si vous êtes trop stressé(e) et que vous produisez donc trop de cortisol (hormone sécrétée par les surrénales), vous ne produirez plus suffisamment (voire plus du tout) d’autres hormones. Et ça, ce n’est qu’un petit échantillon « bateau »…
L’état de la peau est souvent le miroir de notre système digestif (non pas le « miroir de l’âme » : une de ces nombreuses idioties que nous pouvons lire sur internet !).
Mais la peau n’est pas forcément QUE le miroir de notre système digestif, cela serait beaucoup trop simple ! Elle est aussi le miroir de notre santé globale, de notre personnalité, de l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvons. Et comme le dit justement Jacques Martel ou Lise Bourbeau : l’acné est un moyen de mettre de la distance entre le monde extérieur et nous-mêmes. L’acné est, selon moi, un signe de beauté intérieure. Les personnes que j’ai rencontrées, touchées par l’acné, sont des personnes merveilleuses : bienveillantes, hypersensibles, prête à se couper en quatre pour les autres.
Bien souvent, l’acné adulte est un « tout », c’est donc toute une hygiène de vie qu’il faut adapter pour retrouver ce qu’on appelle « l’homéostasie ». En médecine allopathique cela veut dire « l’élan naturel du corps à s’équilibrer », en naturopathie nous la définissons comme « l’élan naturel du corps à se réparer ».
Pourquoi faut-il absolument arrêter de tout essayer et de tout lire sur internet au sujet de l’acné
Vous l’avez bien compris, il faut d’abord trouver la cause de son acné.
Bien souvent, nous nous lançons dans des formations en ligne sans accompagnement individuel. Je suis au regret de vous dire que ces dernières ne pourront guère vous aider sur le long terme. Elles sont souvent trop généralistes car elles ne sont pas individualisées. Vous vous retrouvez donc enseveli(e) sous des informations, certes intéressantes, mais vu l’état d’esprit dans lequel vous êtes, vous avez mieux à faire qu’à trier l’info pour voir ce qui pourrait vous correspondre parmi tout ce qu’on vous envoie.
Nous avons aussi tendance à aller lire les blogs qui nous disent : « je suis devenue végétarienne, je n’ai plus d’acné », ou « j’ai arrêté le gluten, je n’ai plus d’acné », « j’ai pris de l’homéopathie et je n’ai plus d’acné », « je suis devenue vegan, je n’ai plus d’acné », « j’ai arrêté le lactose, je n’ai plus d’acné »,« je suis passée à une routine naturelle et je n’ai plus d’acné », « j’ai arrêté ci, puis ça et ça et ça… » : Bref, la liste est tellement longue… !!!!!! Il arrive aussi que la personne n’ait plus d’acné mais qu’elle ait déplacé son problème ailleurs…mais ça, c’est un autre problème.
Par PITIE, arrêtez de trop vous priver et de tout tester !!!!! Il est extrêmement dangereux de tomber dans ces schémas destructeurs qui peuvent conduire à des problèmes plus graves du type cicatrices, carences, voire même des troubles du comportement alimentaire de type hyperphagie, anorexie ou boulimie. Les auteurs qui donnent ces conseils via des blogs et des sites web ne mesurent pas les conséquences que leurs paroles peuvent entraîner chez certaines personnes. C’est une des raisons pour lesquelles je ne donne pas de conseils à des personnes que je ne connais pas.
Vaincre son acné c’est déjà trouver ses propres causes, puis c’est s’adapter à sa personnalité, à son mental, à ce que son système digestif, son microbiote, à ce que son propre corps est capable de gérer car nous SOMMES TOUS DIFFÉRENTS (et tellement complexes). Ce qui correspond à l’un ne correspondra pas forcément à l’autre. Il faut donc adapter à soi, il n’y a pas d’autres issues possibles pour vaincre son acné au naturel.
Vous l’aurez donc compris, peut-être en voyant mes photos, il est possible de vaincre son acné au naturel.
Toutefois, cela demande du temps et beaucoup de motivation. La gestion de l’acné n’est pas un long fleuve tranquille. Bien souvent, cela nécessite de l’aide, un regard extérieur, pour trouver les causes de son problème et tenir le rythme (la régularité !) jusqu’au bout.
A dire vrai, j’aurais besoin d’une dizaine (voir d’une centaine) de pages pour vous expliquer tout ce que j’ai dû mettre en place ! Je pourrais même rédiger un ouvrage à ce sujet d’ailleurs puisque j’ai ma propre histoire à raconter, mais également celle des belles âmes que j’accompagne (et accompagnais). A mon sens, mon expérience résumée à quelques pages sur mon blog n’a donc aucun intérêt car les causes de mon acné ne sont pas les mêmes que les vôtres.
Un jour, je rédigerai sans doute un ouvrage : l’arrivée de mon acné à 29 ans fut le début d’un très beau et long chemin en développement personnel qui mérite, à mon avis, d’être lu par d’autres personnes qui en souffrent.
Je vous ferai néanmoins un article à propos des pires erreurs que j’ai pu faire pendant ma gestion de l’acné. Cela pourra aider nombre de personnes qui lisent mon blog.
Par ailleurs, si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement solide, je peux vous accompagner. Pour cela, j’ai créé un programme en ligne et un coaching de groupe unique « A Fleur de Peau », destiné aux femmes anxieuses qui souhaitent résoudre leur acné naturellement et sur le long terme.
Pour être tenue informée de la réouverture de celui-ci, cliquez ici. Ce programme vous permettra de définir la/les cause(s) de votre acné, à rétablir une bonne hygiène de vie adaptée à votre constitution mais également à travailler sur votre anxiété et votre gestion des émotions : tout cela est absolument vital pour vous débarrasser de votre acné adulte récalcitrante.
Merci d’être arrivé(e) jusqu’ici.
Je vous embrasse chaleureusement.
Alexandra